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Agroalimentaire : Nestlé met fin à la production du nescafé « made in cameroon »

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La filiale du géant suisse de l’agroalimentaire a arrêté la fabrication du Nescafé à base du café produit localement qu’elle avait commencé en 2015.

Il s’avère selon des informations tirées de la source de l’entreprise que la rentabilité n’a pas été au rendez-vous, suite à la décision des dirigeants de Nestlé Cameroun de s’approprier la matière première locale, pour la production du Nescafé conditionné dans des sachets de 2 grammes. En effet, explique-t-on chez Nestlé Cameroun, après l’achat du café au Cameroun, les cargaisons étaient exportées vers l’usine du géant de l’agroalimentaire en Côte d’Ivoire, où elles subissaient une première transformation.

Le produit semi-fini était alors retourné au Cameroun, où il était soumis à une 2ème transformation avant d’être conditionné et commercialisé. Ces va-et-vient du café entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire étant assortis du paiement de droits de douane, bien que réduits grâce au « schéma de perfectionnement passif», prévu par le code des douanes camerounais, n’ont cependant pas permis au Nescafé «made in Cameroon» d’être compétitif sur le marché local, mettant ainsi un terme au rêve de nombreux caféiculteurs locaux de pouvoir bénéficier d’un partenariat avec Nestlé Cameroun.

En effet, en lançant la commercialisation du Nescafé au café camerounais, en janvier 2015, les dirigeants de Nestlé Cameroun avaient annoncé leur ambition de rompre leur partenariat avec le Singapourien Olam, pour désormais s’approvisionner directement auprès des caféiculteurs locaux, grâce à un réseau de coopératives. Ce rapprochement avec les producteurs des matières premières locales, avait-on appris, s’inscrivait dans un mouvement global devant permettre au géant suisse de l’agroalimentaire d'être en contact direct avec plus de 340 000 caféiculteurs. Ce mouvement est déjà observé en Côte d’Ivoire et au Ghana, mais ne le sera pas au Cameroun, au grand dam des producteurs locaux et de l’ensemble de la filière café pourtant en quête d’une véritable bouffée d’oxygène.