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Cameroun-Affaire Ernest Obama: voici les fake news qui ont induit le Zomloa en erreur

Jean Pierre Amougou Belinga

 

Peu informé et mal conseillé, le PDG du Groupe L’Anecdote regrette d’avoir outragé et invectivé ses frères Fang-Beti et surtout, le patriarche Mbarga Nguele. « Il n’y a jamais eu de conflit ouvert entre un père et un fils. C’était surtout ce qu’on appelle dans le jargon camerounais le kongossa ».

Note : Cet article est du journal L’Essentiel du Cameroun, parution du 12 octobre 2020

Kongossa : Le mot est lâché. Le président directeur général du Groupe L’Anecdote a été victime de ce mal qui faisait jadis les victimes dans les milieux féminins, où les femmes se crevaient le chignon pour les « ont dit » ou « kongossa ». Dans les différents « racontages » des femmes, il y avait du vrai et du faux. Mais le résultat était le même : des foyers qui se brisent, des bagarres dans les maisons et dans les rues, et même des meurtres. Cette pratique a intégré le milieu des affaires et peut couler une entreprise, si elle ne dispose pas de limiers capables de d’interpréter et de critiquer les sources. Jean Pierre Amougou Belinga, courtisé par toutes sortes de charognards a prêté une oreille attentive à tout ce que ses courtisans lui ont raconté sur ses frères Beti ou quelques cadres du régime.

Aidé par son ego, il n’a pas perdu de temps. A travers ses supports de communication et des médias acquis à sa cause et qui gravitent autour de
l’homme d’affaire. Première erreur. Amougou Belinga reçoit une information selon laquelle Ernest Obama, l’ancien directeur de Vision 4 interpellé de façon spectaculaire au siège de sa télévision à Nsam, serait allé voir Martin Mbarga Nguele pour lui confier des documents compromettants contre son ancien patron.

Des informations relayées par le site d’information en ligne 237online.com indiquent des informations jugées confidentielles données par un informateur qui a requis l’anonymat : « Aux environs de 10 h, Obama est allé remettre des documents confidentiels au patron de la Police, sous hautes instructions de Ferdinand Ngoh Ngoh qui a décidé d’en découdre avec Amougou Belinga. Ces documents révèleraient l’implication du PDG du groupe l’Anecdote dans certains dossiers noirs de la République, en complicité avec certains pontes du régime. Le contenu classé top secret, pourrai éclabousser Amougou Belinga et conduire à la chute de son empire qu’il vante à tout va. » Ces allégations ont été réfutées par Ernest Obama et ses proches. Mais la suite des événements nous montre que le PDG a pris l’affaire très au sérieux. Il va multiplier des sorties médiatiques et même des actions de rue.


Alors qu’il visitait le chantier de construction du siège social du Groupe L’Anecdote au quartier Briqueterie à Yaoundé, il a traité l’élite Beti de foncièrement méchante. L’émission de grande écoute, Club d’Elites du 5 juillet 2020 est revenue sur le sujet. Dans le viseur, Martin Mbarga Nguele. Le standard de la chaine de télévision Vision4 a été ouvert et le public pouvait appeler pour donner des informations à charge contre Mbarga Nguele.

Au standard, un téléspectateur a cru devoir révéler les dessous de la brouille entre le DGSN et le Pdg du Groupe L’Anecdote, considéré comme un ennemi du PDG : « J’avais quelques informations à partager avec vous, notamment au sujet de Martin Mbarga Nguele qui certainement fait partie des pourfendeurs de Jean-Pierre Amougou Belinga, mais qui serait mêlé à une affaire qu’ils auraient traitée du côté de la Guinée Équatoriale à hauteur de 15 milliards de FCFA. Mais Martin Mbarga Nguélé n’a pas été content de la part qui lui a été donnée. Et du coup, il a décidé de faire la peau à Jean-Pierre Amougou Belinga. C’est pourquoi beaucoup de cabales sont montées de son côté pour faire tomber le magnat de la presse au Cameroun. » Et si tout cela n’était qu’une machination, concoctée par des courtisans qui à chaque fois, créent des situations de crise pour en tirer des dividendes.

Après une introspection, Jean Pierre Amougou Belinga a dû se rendre compte de cela. Les termes de sa communication visant à présenter ses excuses aux Fang-Beti sont clairs à ce propos. « Dans un moment de profonde dépression, j’ai eu à tenir le 1er juillet 2020, des propos peu accommodants, désagréables, voire blessants à l’endroit de mes frères et sœurs Fang-Beti en général et à ceux de la région du Centre en particulier. Cette sortie, intervenue dans un contexte où j’avais la conviction d’être victime de conspiration de la part de certains d’entre vous, a suscité un vif émoi. J’ai, par la suite, moi-même mesuré l’ampleur des blessures que ces propos ont pu causer au sein de la communauté à laquelle j’appartiens intégralement, à laquelle je suis lié par le sang. » Tout est parfaitement clair : le PDG admet qu’il y a eu une méprise de sa part. Poussé par sa bonne conscience, il s’est résolu à poser l’acte le plus noble que peut poser un être humain : reconnaitre sa faute et demander pardon. « Au fil des jours, seul, face à ma conscience, et au vue des attributs que vous m’avez donnés, j’ai fini par me rendre compte à quel point, vous les miens, tout comme tous les Camerounais, m’êtes importants et ne devriez à aucun moment, être victimes de mes états d’âme.

C’est pourquoi, à vous tous et à vous toutes, mes frères et sœurs de la grande communauté Fang-Beti, à son excellence le président de la République, premier patriarche et premier magistrat du Cameroun, à tous les patriarches, particulièrement à mon père Martin Mbarga Nguele, Grand patriarche des Bene qui se seraient sentis légitimement blessés par cet accès de colère et cette expression d’indignation vraisemblablement, présenter mes excuses les plus sincères. »

Amougou Belinga reconnait aussi qu’il a été dupé par quelques personnes qui ont contribué à jeter de l’huile sur le feu. Il leur a déjà pardonné : « A mon tour, je pardonne aussi de tout cœur ceux qui, de près ou de loin, consciemment ou insciemment, ont envenimé cette situation, en oubliant que nous sommes tous frères et condamnés à pratiquer le vivre ensemble exhorté par notre chef de l’Etat, le président Paul Biya. » Il n’est jamais trop tard pour se rattraper et qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas. Il reste à savoir si la demande de pardon rencontrera une oreille attentive auprès de ceux qui se sont sentis offensés, tant nul ne peut dire avec exactitude, la profondeur des blessures infligées. Là aussi, Amougou Belinga joue la carte de la tradition Beti qui veut qu’on ne rejette pas l’enfant qui revient vers son père. Malin celui qui peut affirmer que cette demande de pardon marque l’épilogue du feuilleton en cours.