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Cameroun : Ce fameux projet de loi et l'article 246 qui provoque des réactions en chaîne et délie les langues

Ce projet de loi très controversé et qui est débattu en ce moment même à l'Assemblée Nationale et au Sénat, n'en finit plus de diviser l'opinion.

Les projets de lois, selon les mécanismes mis en branle par les institutions républicaines, permettent l'examen des lois bien avant leurs adoptions en vue de leurs promulgations par le chef de l'État. C'est cet exercice qui a cours en ce moment même et passera devant les deux chambres; députés et Sénateurs qui siègent en session extraordinaire depuis vendredi, 13 novembre 2019, après leurs convocation par le Chef de l'État pour une durée qui ne doit pas excéder 15 jours.

Ce projet de loi article 246 intitulé : « Statut du code général des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) » met un accent sur la notion d'autochtonie et inversement d'allogènes. Il stipule notamment à l'alinéa 1 que ne peuvent être maire qu'un autochtone et originaire de la localité en question. À contrario sont exclus les allogènes ou les étrangers qui ne remplissent pas ce critère.

Du coup les langues se délient et selon les forces en présence, deux opinions s'affrontent...

Deux courants de pensée parmi lesquels, on a les progressistes qui critiquent cette disposition et trouve que : « C'est un attentat à l'intégration locale ». Ils soutiennent qu'aucun pays dans le monde ne peut se développer en se basant sur l'autochtonie qui discrimine et fait l'apologie du tribalisme.

Le deuxième camp, est celui des conservateurs qui à tord ou à raison affirme que « Acheter du terrain ne fait pas de vous un autochtone » il continue de penser qu'une loi est faite pour résoudre un problème précis en vue de maintenir un certain équilibre dans le rapport des forces en présence. Ces arguments sont clairs et légitimes aussi bien que l'on soit conservateur ou progressiste.

Toutefois, nous pensons que le droit à la propriété privée est un droit inaliénable. Il n’a donc rien à voir avec les droits et les devoirs des citoyens.

En démocratie seul le vote doit pouvoir dicter la loi de la majorité et les critères d'autochtonie dans tout ceci bien malin qui pourra le dire. En tout cas l'Afrique n'est pas l'Allemagne ou le Canada, là-bas ça marche mais chez nous subsiste encore beaucoup d'hypocrisie.