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Cameroun : Elle ingurgite du poison pour « punir » ses parents

Image d’illustration

Serena, âgée de 15 ans, a voulu s’ôter la vie. La jeune fille qui habite le quartier Essos a Yaoundé justifie cet acte par le rejet et l’abandon par ses parents.

« Reste avec tes vrais enfants. Je sais que tu ne m’aimes pas. À toi mon amour, je t’aime et s’il te plait Nounou ne pleure pas », peut-on lire sur la lettre écrite par Serena 24h avant son forfait ce 26 février. Agée de 15 ans et élève en classe de seconde dans un lycée de la place, elle aurait été habitué à entrer et sortir comme bon lui semble chez son père résidant au quartier Obobogo. « Serena a été habituée au libertinage car chez son père, elle n’était ni contrôlée et surveillée. Ses frères et elle avaient le droit de sortir sans la permission du père ou de sa belle mère », confie Doris, la cousine de celle-ci. C’est ainsi que pour mettre fin à ces dérives, Albertine, la mère de Serena décide de la confier à sa sœur ainée résidante au quartier Essos. « Je ne pouvais pas refuser cette faveur à ma petite sœur.

Cela permettait également de réduire le coût du transport car le nouveau établissement de Serena se trouve à quelques mètres de la maison », explique-t-elle. Une aide qui va se transformer en tentative de suicide dans la nuit du 25 au 26 février 2022. Il est exactement 20h lorsque la famille se met à table pour le repas du soir. Au menu de ce jour, du rôti de poisson avec du riz.Après avoir mangé, la jeune Serena s’est rendue dans sa chambre pour boire son poison et attendre tranquillement la mort. Malheureusement pour la suicidaire qui commencera plutôt à vomir du sang et sera sujette aux effets secondaires du poison contre souris communément appelé « une minute 40 souris ». D’où ces appels en
détresse à sa tante qui réveilleront toute la famille. « S’il vous plait, donnez moi de
l’huile rouge, je ne veux pas mourir », implore-t-elle.

Miraculée

« Que s’est-il d’abord passé pour que tu veuilles boire l’huile rouge ? En fait tata, j’ai acheté le remède des souris aujourd’hui au marché Mvog-ada lorsque je rentrais de l’école. Après le repas, j’ai bu car je voulais me suicider et laisser papa et maman avec leurs vrais enfants », confia-t-elle. Choquée, Florence la tante de Serena a immédiatement fait appel à sa mère pour lui faire part de la situation. Scandalisée, cette dernière restera de marbre. « Si elle veut, elle peut mourir. Qu’elle assume les conséquences de ses actes », répond-t-elle au téléphone. Voyant sa nièce perdre davantage ses forces, Florence va solliciter l’aide de ses voisins pour la conduire à l’hôpital général de Yaoundé où travaille son père. Aujourd’hui, la miraculée se porte nettement mieux. Toutefois, cette histoire rocambolesque devrait servir de leçon à ses parents séparés qui ont le devoir de toujours veiller à l’éducation de leurs progénitures en dépit de leurs occupations

 

 

Le Messager