HOMMAGE DE MAURICE KAMTO À CHRISTIAN PENDA EKOKA: CE QUI A ÉTÉ A ÉTÉ
On doit se reconnaître depuis l'avant-monde
Là où prend racine ce qui n'est pas encore
Les destins s'unissent avant même de naître
La mission précède toujours les premiers pas
Qui connaît l'intérieur de notre lutte
Sait la transcendance de nos pensées,
L'étendue de l'espérance
Ô torche allumée de la côte océane
En toute chose se croisent nos rivières
Dont les cours unis se déroulent
Le long de cette terre endolorie
[Sauf en la vallée de l'âme
Où susurrent dans les coeurs disposés
Les murmures des orgues de Dieu]
A l'épicentre de nos vies, a pris siège la fripouille
L'oblation du mensonge a révélé la chimère
Le trompe-oeil du Veau d'or dissimulait le néant
Nos mains ardentes jettent dans les champs en friche
Les volées de semences pour les temps à venir
Qu'elles croissent dans l'humus et les ronces
Et se souviennent toujours qu'aucune graine
N'aura choisi là où elle est tombée
Maurice Kamto
Paru dans le journal le Jour