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Cameroun-Pouvoir: Pourquoi Paul Biya a t-il peur de démissionner après 35 ans de magistrature?

Paul BIYA

Lorsqu'il est placé soudain sous les projecteurs en devenant en 1982 le « successeur constitutionnel » de Ahmadou Ahidjo, Paul Biya, 49 ans à l'époque, a beau revendiquer un passé chargé d'éternelle promesse. Et aujourd'hui encore, l'homme reste une énigme. Une certitude : celui qui fut accueilli en « libérateur », en 1982, n'a pas tardé à dévoiler sa vraie nature. Celle d'un dictateur cynique, corrompu et incapable. Après un cumul de 35 ans de pouvoir pendant lesquels Paul Biya et son clan ont fait main basse sur le Cameroun comme sur leur jardin potage, n'ayant finalement pas grand-chose à envier à feu Ahmadou Ahidjo. Paul Biya, auteur du pillage en règle de son pays,amateur de limousines rutilantes, toujours absent lors des grands sommets internationaux à contribué à la décrépitude du Cameroun. Son image est devenue si exécrable que même les chefs d'Etats des pays voisins du Cameroun ont rompu avec lui

Archaïque,Paul Biya est un homme du passé et dépassé. Habitué aux manipulations, aux intrigues, aux crimes et aux assassinats, le tortionnaire des villes mortes des années 90, des disparus de Bépanda des années 2000, des émeutiers de février 2008, des manifestants de la partie anglophone du Cameroun... est entouré de courtisans et d'incompétents. Paul Biya est loin d'ignorer que le Cameroun n'est pas sa propriété.

En effet, Paul Biya en fait trop. En bon satrape, il pense et est convaincu qu'en dehors de lui, il n'y a personne qui puisse diriger le Cameroun. Et il est encouragé en cela malheureusement par des hommes et des femmes qui, pour préserver la poule aux œufs d'or, n'auront aucun scrupule à brûler le pays. Ce faisant, ils oublient qu'il y a une aspiration profonde des peuples, en ce 21e siècle, à la démocratie. Les Camerounais, de toute évidence, ne vivant pas sur une autre planète, ne sont pas en marge de cette tendance générale de l'Histoire.

De nombreux partisans de Paul Biya au Cameroun parlent de démocratie.... De quelle démocratie s'agit-il?

Outre les élections, libres et transparentes, la démocratie est tout le contraire du pouvoir totalitaire de Paul Biya. La démocratie renvoie à l'Etat de droit qui limite le pouvoir arbitraire de l'Etat et garantie le respect des droits humains. La liberté de réunion, d'association, d'expression et d'information sont des valeurs propres à la démocratie. Sans omettre le pluralisme politique.

«Paul Biya» a peur de la démocratie parce qu'il a peur de se trouver face à des contradicteurs. Il n'y a pas de démocratie sans culture de rendre compte. Une culture qui implique que l'échec d'une politique soit sanctionné par l'éviction des gouvernants défaillants.

Dommage que des Dinosaures Biyaistes pour raison du ventre soient devenus des Mammouths Barthélémistes pour mieux chosifier, martyriser le peuple. Bénéficieront-ils encore d'une révolution pardon ? Des ventripotents et millionnaires du dimanche, apparatchiks du régime d'alias Bi Mvondo ne voyant que leurs propres intérêts, ils ont oublié qu'un pays est le fruit du vivre ensemble, du partage d'un destin commun...Chez les collabos l'insatiable ventre est plus grand que le cerveau.Ne vous demandez pas pourquoi au Cameroun un ministre limogé pour incompétence en 2011 par exemple, est de nouveau nommé par le même chef d'Etat en 2017...Trouvez vous-mêmes l'erreur.

Après 35 années de pouvoir, le « bilan » du régime totalitaire en place se résume en trois mots : Vol, brutalité, violence et stagnation. Il va sans dire que «Paul Biya» est disqualifié à trôner au sommet de l'Etat. Sa place devrait être dans une cellule de la prison de Nkondengui. N'en déplaise aux nombreux victimes qui se comportent en complices du dictateur, celui-ci constitue non seulement un obstacle pour le progrès économique et social du pays mais aussi une réelle menace pour l'indépendance et la souveraineté nationale. Cet individu doit être combattu. Par tous les moyens. A la violence d'Etat, l'heure est venue d'opposer une violence citoyenne.

Toutes les forces vives de la Nation doivent se retrouver dans un vaste creuset de résistance citoyenne et patriotique, à l'instar de ce que le peuple burkinabè a réalisé il ya de cela quelques années suite au putsch du Général Gilbert Diendéré. En tout cas, le temps est venu pour les Camerounais de démentir certains clichés selon lesquels ils sont de grands jouisseurs devant l'Eternel. Ils doivent donc s'assumer face au comportement honteux de leur président. Il ne faudrait surtout pas qu'ils aient la faiblesse de croire que leur salut viendra des autres. La chute de Paul Biya ne dépend plus que de nous. Un coup de pied aux fesses d'un tyran vieillot suffira pour l'entraîner dans un trou béant.

 

© Correspondance : Fred Christian Djomo