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Cameroun-Présidentielle 2018 : couvre-feu de 48 heures dans les régions anglophones

Un couvre-feu de 48 heures a été décrété dans la plupart des villes des deux régions anglophones du Cameroun à la veille de la célébration lundi du premier anniversaire de la proclamation symbolique de l´indépendance du Cameroun anglophone, a appris dimanche l´AFP de sources officielles.

Ce couvre-feu dans les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest est en vigueur dimanche et lundi, "de jour comme de nuit" et implique en particulier l´interdiction des transports "publics et privés" ainsi que "la fermeture des entreprises et des débits de boisson", selon le sous-préfet de Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest. Les "mesures spéciales" prises par crainte de violences provoquées par les séparatistes anglophones, incluent également à Buea la "suspension d´activités de loisirs, qu´elles soient culturelles, sociales ou sportives", selon le sous-préfet.

Un couvre-feu de 48 heures a également été instauré à Limbe, cité balnéaire du Sud-Ouest, ainsi qu´à Tiko. Dans le Nord-Ouest, le gouverneur Adolphe Lele Lafrique, a aussi annoncé un couvre-feu pour dimanche et lundi. "La circulation des personnes d´une subdivision (localité) à une autre dans les régions du Nord-Ouest est interdite pour une période de 48 heures du dimanche 30 septembre au lundi 1er octobre", a-t-il décidé.

"Pendant cette période, les rassemblements publics et les réunions de plus de quatre personnes seront strictement interdits", a-t-il ajouté. Il a précisé que la circulation des motos est "complétement suspendue". Bars etdiscothèques devront également rester fermés.

Ce couvre-feu intervient à une semaine de la présidentielle du 7 octobre au Cameroun où les séparatistes entendent "célébrer" le premier anniversaire d´une proclamation symbolique d´"indépendance", le 1er octobre 2017. A l´époque, au moins 40 manifestants avaient trouvé la mort dans des violences policières, selon le centre d´analyse International Crisis Group (ICG) qui avait compté "des dizaines de milliers de manifestants" dans les régions anglophones. Les capitales régionales,

Buea (Sud-ouest) et Bamenda (Nord-Ouest), avaient été quadrillées par les forces de sécurité qui avaient arrêté des dizaines de personnes dans les violences qui ont suivi cette proclamation symbolique.

 

AFP