Classée en 2020 parmi les 50 femmes les plus influentes d’Afrique par le magazine Forbes, Rebecca Enonchong a été gardée à vue durant trois jours à la Légion de gendarmerie de Douala.
La détention de cette célèbre femme d’affaires camerounaise pour « outrage à magistrat » a provoqué une avalanche de réactions dans le pays et sur les réseaux sociaux, où le hashtag #FreeRebecca est devenu viral.
Une semaine après sa libération, la tech entrepreneure a accordé sa première interview à la télévision internationale TV5Monde.
Extraits
« J’ai été gardée dans la zone de la grande criminalité. Ce n’est pas vraiment approprié pour les femmes. Je n’étais pas dans une cellule, mais dans un bureau, à côté des cellules. Certainement, j’ai eu un traitement beaucoup plus VIP que les autres qui étaient en détention. Mais c’est tout. C’est toujours très désagréable. C’est quand même une détention. Il n’y avait pas de toilettes, c’était une situation un peu difficile »
« Je ne pense pas que l’arrestation soit liée à tout cela. Je pense aussi que parmi toutes les personnes qui sont intervenues pour ma libération, je veux vraiment remercier toutes les personnes qui se sont battues pour ma libération. Mais parmi ces personnes il y a aussi des autorités camerounaises qui sont intervenues pour ma libération. Mais je sais que certains, à cause de ces critiques que j’émets de temps en temps n’ont pas voulu intervenir. Cela a eu un impact sur ma liberté et le temps que cela a pris pour me libérer. Mais je ne pense pas que ce soit pour cela qu’on m’a arrêtée »
L’intégralité de cette interview dans la vidéo ci-dessous, à partir de la 7e minute