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Covid-19 : Le Cameroun se prépare à la vaccination

Alors que le nombre des cas de contamination est reparti à la hausse, le ministre de la Santé Manaouda Malachie accélère la préparation du pays à l’introduction du vaccin anti Covid-19. Voici ce qu’il faut savoir sur cette opération majeure du plan de riposte gouvernemental contre la pandémie.

Le Cameroun évolue-t-il en marge du mouvement mondial de vaccination anti Covid-19 qui se déroule actuellement dans les pays développés ? À ceux qui l’aurait pensé, on est désormais fondé de dire qu’un nouveau cap se profile à l’horizon. C’est du moins la principale information qui ressort de la réunion de coordination tenue par les ministres de la santé de la CEMAC ce 22 janvier, à l’issue de laquelle le document de positionnement sous régional sur la vaccination contre la Covid-19 a été adopté. Présidés par le ministre camerounais de la Santé Manaouda Malachie, les travaux de ce comité interministériel qui se déroulait en visioconférence ont permis aux différentes autorités sanitaires présentes de faire le point de l’état de préparation de leurs pays respectifs. L’occasion était également donnée d’approuver les fondements d es camp a g n es de vaccination qui s’annoncent

Un consensus a ainsi été trouvé autour de la nécessité de faire vacciner les populations de la CEMAC dans un climat où certains vaccino-sceptiques donnent de la voix ; les différents vaccins qui seront mis à disposition des populations ont été identifiés, et le principe de l’harmonisation des commandes d’achat de vaccins a aussi été adopté. Dans un premier temps, le Cameroun devrait acquérir les doses de vaccins disponibles à travers la plateforme GAVI/COVAX. Comme ses pairs africains, le pays devrait recevoir 100.000 doses de vaccins dans le cadre de cette initiative pilotée par l’OMS, et qui vise la distribution de vaccins gratuits à au moins 20 % de la population des pays participants d’ici fin 2021. Le Mis a n te devrai t également faire recours à l’union africaine qui a lancé sa propre initiative. L’équipe spéciale pour l’acquisition de vaccin en Afrique (African Vaccine Acquisition Task Team, AVATT) vient en effet d’acquérir 270 millions de doses à distribuer aux pays du continent, dont 50 millions seront disponibles en avril et juin.

Malgré ces appuis extérieurs, les besoins du Cameroun ne pourront être comblés qu’avec l’achat de doses de vaccin. Avec les autres pays de la CEMAC, trois possibilités ont été étudiées : les couteux vaccins mis au point par les américains Pfizer-BioNTech et Moderna ; ceux de la Chine et de la Russie plus accessibles, conservables au réfrigérateur (ce qui facilite leur envoi et leur stockage dans les régions plus pauvres) mais dont l’efficacité réelle est sujette à caution ; et enfin le vaccin d’AstraZeneca, produit par le laboratoire indien Serum Institute of India. Elle aussi peu couteuse, cette dernière proposition a reçu les faveurs des ministres de la CEMAC, d’autant plus que c’est ce vaccin qui sera distribué dans le cadre du Covax. Aucune décision n’a cependant été prise au cours des échanges. L’équation des vaccins levée, il reste aux pays de se préparer aux opérations d’acquisition, de stockage et de distribution. Un processus minutieux pour lequel l’OMS a mis en place un outil d’évaluation dénommé VIRAT (Outil d'évaluation de l'état de préparation à l'introduction du vaccin). L’Organisation mondiale de la santé prescrit un minimum de 80% de taux de préparation avant le début de l’acquisition. Une barre qu’aucun pays de la CEMAC n’a pu atteindre jusqu’à présent.

Selon le virologue camerounais John Nkengassog, les pays africains devront principalement remplir quatre conditions pour attendre les conditions de préparation : « augmenter la capacité de stockage des vaccins, former suffisamment d’agents sanitaires, mettre en place une base de données pour le suivi, et bénéficier de suffisamment de financements ». Le directeur de l’Africa CDC, l’organe de l’Union africaine en charge de la prévention des maladies estime que « les efforts de préparation actuelles devraient permettre une accélération des processus de vaccination ».

Dans les prochains jours, les autorités sanitaires finaliseront les plans nationaux de vaccination, véritables boussoles des opérations de terrain. Les expectatives des ministres de la CEMAC sont que les campagnes de vaccination puissent débuter en mars. Mais aucune date n’a été arrêtée en raison des éventuels aléas. Seulement cette difficulté à fixer un cap précis donne des allures de navigation à vue. Peu rassurant pour les camerounais qui scrutent avec attention l’usage des fortes enveloppes budgétaires déployées dans le cadre de la riposte contre cette pandémie dans le pays.

Source : EcoMatin

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