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Curiosité : Une écrivaine de 17 jugée par le tribunal de N’Gaoundéré

Marzouka Oummou Hani est accusée par le chef d’un village de l’Adamaoua d’avoir mis à nu certaines pratiques qui se vivent dans son village.

Marzouka Oummou Hani jeune écrivaine de 17 ans sera devant la barre ce jour. La jeune de 17 ans est jugée par le tribunal de première instance de Ngaoundere pour avoir « dépeint de façon malsaine et blasphématoire, Sidi, le père fondateur » de ce village, selon les termes de la plainte. Mohaman Haman le plaignant, accuse son roman d’ « induire en erreur le lectorat sur les connaissances scientifiques et les faits historiques de son village ». Et demande un dommage estimé à 150 000 millions de FCFA au profit de « la collectivité coutumière ».

« J’ai écrit mon roman sans savoir que le personnage que je décris dans une séquence de mon livre a vraiment existé. Je parle d’un sorcier appelé Sidi qui mangeait tous ceux qu’il n’adorait pas. Et il se trouve qu’un homme de ce nom a vraiment existé dans ce village et qu’il était un proche parent de l’actuel chef », répond la jeune étudiante qui accuse les habitants de ce village, de menaces et harcèlements. « Cette histoire dure depuis le mois de mai. Je suis menacée depuis la parution de mon livre. Je suis traumatisée et insultée. Je préparais mon baccalauréat et je recevais chaque jour des menaces de ces villageois. Et tout cela me déconcentrait. Dieu merci j’ai finalement passé mon examen ».

Dns son roman intitulé, « Mon destin ou mon père », Marzouka Oummou Hani dénonce les pratiques ancestrales faites sur les femmes, les violences conjugales, le viol et la sorcellerie.

 

MM