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Déclaration sur la résurgente de la campagne de diffamation tribale à mon encontre

Maurice Kamto, président du MRC, dénonce une campagne de diffamation et de haine tribale orchestrée par le régime de Yaoundé, visant à discréditer sa candidature et la communauté Bamiléké. L’opposant accuse le pouvoir de Paul Biya de relancer des discours de division pour détourner l'attention des problèmes socio-économiques du pays, notamment à l'approche des élections de 2025. Maurice Kamto évoque les violences et arrestations ciblées subies par ses partisans. L'avocat-policien appelle à l'unité des Camerounais face à ces manœuvres et annonce son intention de porter plainte contre les responsables de cette campagne de calomnies.

Lire la déclaration de Maurice Kamto publiée ce 5 juillet 2024

DÉCLARATION SUR LE RETOUR EN FORCE DE LA CAMPAGNE D'ÉTAT DE DIFFAMATION ET DE HAINE TRIBALE CONTRE MA PERSONNE

Durant toute la campagne électorale présidentielle de 2018, accablé par son bilan décevant, le régime en place avait orchestré, par le truchement de certains services, une violente campagne haineuse contre ma personne et la communauté bamiléké dont je suis originaire. Les éléments probants, notamment les vidéos de cette opération de haine ciblée contre une communauté sont disponibles. Tous les Camerounais et les observateurs internationaux en ont été les témoins. Combien de fois a-t-on entendu des représentants du RDPC et alliés déclarer péremptoirement et impunément, notamment sur les plateaux de télévision, les ondes des radios, les réseaux sociaux : " KAMTO ne sera jamais Président au Cameroun"; " Un bamileke ne sera jamais Président de la République tant que la capitale sera à Yaoundé"; " Les bamiléké ont déjà le pouvoir économique; ils doivent donc renoncer au pouvoir politique" etc.

Le clou de cette campagne tribale nourrie par une haine épidermique fut le travestissement minable de mes propos devant le Conseil constitutionnel, par Monsieur Grégoire OWONA. Depuis lors les partisans du complot tribaliste contre la Cameroun se délectent des réactions provoquées par l'acte malhonnête et manifestement anti-républicain du secrétaire général adjoint du RDPC.

Lors des ratonnades qui ont suivi le scrutin présidentiel, la répression aveugle qui s'est abattue sur les militants du MRC avait elle aussi un objectif tribal assumé. Il fallait démontrer que la mobilisation portée par le MRC n'avait un écho que dans la communauté bamiléké. D'où les arrestations au patronyme, voire au faciès, les propos tribalistes et haineux déversés sur les personnes arbitrairement et illégalement arrêtées et torturées dans divers services de sécurité tels le GSO, le Service Central des Recherches Judiciaires, au SED, le Commissariat central N°1, les commissariats du 6ème et du 10ème à Yaoundé, et autres services dans différentes villes du pays.

Avec la courte campagne de repentance et de contrition feintes de certains snipers de la milice cybernétique tribale du régime sur cette odieuse campagne tribale pensée et mûrie, menée par l'État contre une de nos communautés nationales coupable d'avoir un de ses ressortissants candidat à l'élection du Président de la République, on pouvait espérer qu'un tel égarement ne se produirait plus jamais.

C'était mal connaître le régime en place qui a la folie de croire ou de faire croire qu'il est éternel et sans limite dans sa campagne de terreur pour conserver le pouvoir, par tous les moyens et quel qu'en soit le prix pour notre pays. Peu lui importe que certaines de ses méthodes rappellent le fascisme ou le nazisme.

À quelques mois du prochain scrutin présidentiel, effrayé de n'avoir rien fait du mandat de sept ans volé avec violence en 2018, ce régime fait une rechute et replonge dans la fange. Voici qu'il envahit à nouveau la toile de propos haineux, tribalistes et de diffamations contre ma personne, le tout avec un projet politique assumé de dresser les Camerounais contre ma personne et la communauté bamiléké sur la base d'une argutie coloniale et la supposée ambition suprématiste et hégémoniste de cette communauté, théorisée par des illuminés . Dans cette logique de créer le clash entre les communautés dans notre pays, de polluer à nouveau le débat au cours de la campagne électorale à venir afin d'éviter que l'on parle de son bilan sur 43 ans de règne sans partage, le pouvoir lance à nouveau de grossiers mensonges et attaques de toutes sortes contre ma personne. Le dernier mensonge qui vise désespérément à briser l'enthousiasme exceptionnel réservé aux appels quotidiens de notre parti pour les inscriptions sur les listes électorales dans le Grand Nord, est de prétendre que j'aurais déclaré un jour: " Je n'irai jamais enseigner les moutons du Nord". On n'indique ni le lieu, ni la source, mais il semblerait, hélas ! que quelques compatriotes y prêtent attention.

Ce mensonge comme d'autres du régime, relèvent des méthodes de voyous, que nous ne devons pas laisser prospérer dans notre pays. Il est surtout dangereux pour la cohésion nationale et pour la paix.

Ce mensonge honteux sorti du cerveau malade des âmes damnées du régime avait déjà été distillé lors de la campagne électorale de 2018, et j'y avais apporté un démenti formel en fournissant force détails sur les circonstances de mon affectation à l'Université de Ngaoundéré. Afin de l'enterrer et faire échec au projet ouvertement funeste de ses auteurs, je vais à nouveau faire une mise au point.

Sur un plan général, dire un tel mensonge insultant, c'est offenser tous les Camerounais qui forment un seul peuple; c'est la preuve de l'esprit primaire grégaire et de l'extrême indigence intellectuelle de ses auteurs. Mépriser une partie du peuple camerounais, c'est mépriser tout le peuple camerounais. L'évocation de mes origines et de la communauté bamiléké dans la présente déclaration donnera sans doute à mes détracteurs une occasion inespérée d'y voir LEUR confirmation de ma posture de leader communautaire qu'il essaie de fabriquer en vain. Mais les faits sont les faits. Je suis né dans une communauté que l'on nomme les Bamiléké, nul ne l'ignore. Pourquoi masquer ce qu'on ne reproche à personne d'autre au Cameroun ? Même si c'était une tare je l'assumerais. Mais j'ai toujours posé la question suivante : QUI D'ENTRE NOUS A CHOISI DE NAÎTRE LÀ OÙ IL EST NÉ ? Comme chacun, je suis né quelque part et suis plus que fier d'être CAMEROUNAIS, par la grâce de Dieu et la médiation de mes parents.

Sur un plan personnel, dire un tel mensonge de quelqu'un qui a abandonné son enfant malade, frappée d'une affection sévère, pour aller ouvrir, avec feu TIENCHEU André, la toute nouvelle Faculté des Sciences Juridiques et politiques de l'Université de Ngaoundéré, pour l'année académique 1993-1994, aurait pu être blessant. Mais je suis habitué au degré zéro et aux sous-sols boueux de la politique camerounaise depuis plus d'une décennie. Je préfère donc en rire, d'autant plus que je m'attends au pire. Si j'ai une pointe de tristesse, c'est pour la jeunesse camerounaise à qui on fait croire que la politique ne serait pas une activité noble, une confrontation d'idées, de visions ou de projets afin de dégager ce qu'il y a de meilleure pour la nation, mais au contraire un cirque d'acteurs tristes et sans talents, qui diffusent les mensonges les plus abjectes et trouvent leur jouissance dans les injures les plus sordides. J'épingle ces mensonges et ces injures provenant de toutes parts au revers de ma probité et de ma dignité. Aucun autre homme ou femme politique n'a eu les honneurs de telles calomnies, médisances, diffamations, injures les plus abjectes que l'on puisse trouver dans les différentes langues pratiquées au Cameroun. Il faudra pourtant que les auteurs de ces bassesses reviennent à la triste réalité de la descente aux enfers dans laquelle ils ont précipité notre pays.

Ils sont nombreux, nos compatriotes que j'ai formés à l'Université de Ngaoundéré au cours de l'année académique 1993-1994 et dont plusieurs d'entre eux font une belle carrière dans la haute Administration, l'Armée, la Police et divers autres corps de l'Etat, ou dans le secteur privé. J'en connais et cela est pour moi une source de fierté. N'eût été le climat de terreur qui règne dans notre pays et qui paralyse en particulier les personnels de l'Etat, nombre d'entre eux sortiraient, j'en suis sûr, pour rendre témoignage, pas seulement de ce que je leur ai enseigné la plupart des matière de droit public de 1ère année de droit, notamment le Droit constitutionnel, l'Histoire des institutions et les Faits internationaux, pour autant que je m'en souvienne ; ils diraient aussi sans flatterie que j'y ai fait mes cours avec le même enthousiasme et le même désir de transmettre.

Camerounaises, Camerounais, mes chers compatriotes,

le régime en place n'a réussi à rester au pouvoir pendant plus de quatre décennies en dépit de son bilan désastreux qu'en maniant le mensonge, comme on le sait depuis un certain temps déjà. Mensonge sur son amour pour la patrie, sur son dévouement pour le peuple, sur ses performances économiques, sur sa recherche de la paix et de la cohésion nationale. Dans toutes les dix régions du pays, depuis 42 ans nous sommes les victimes de cette gouvernance par le mensonge. Aujourd'hui, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest nous devons faire échec au mensonge comme méthode de gouvernement.

Nous ne devons pas prêter le flanc au sinistre projet, publiquement assumé, de confrontation tribale qu'ourdi le régime en cas de défaite de son candidat en 2025. Restons soudés. Un grand destin nous attend.

D'ores et déjà, et comme cela a été annoncé, le MRC et moi-même porterons systématiquement plainte contre les auteurs de ces mensonges et diffamations. Même si les tribunaux se montrent étrangement lents pour donner une suite à nos différentes plaintes, nous continuerons à les déposer sans découragement.

Je vous aime. Je vous aime tous, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest de toute la force de ma camerounité, mon patriotisme.

Fait à Yaoundé le 2 Août 2024

Maurice KAMTO, Président National du MRC, candidat du MRC et de l'APC à l'élection présidentielle de 2025