×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Fêtes de fin d'année, CAN 2021: Un ménage s'impose toujours à Yaoundé

Dans quelques semaines, la ville de Yaoundé abritera dans ses murs, d’illustres délégations et personnalités dans le cadre de la CAN TotalEnergies 2021. En avant-goût de la grand-messe du football africain, les yaoundéens s’apprêtent pour les fêtes de fin d’années. Si les préparatifs vont bon train dans les ménages, la grosse inquiétude reste ce paysage urbain jonché dans ses coins et recoins, par des ordures. 

Un petit détour au lieudit Nouveau Marché Melen ce 11 décembre 2021. Nous pouvons apercevoir des bacs à ordures remplis à ras bord sur les trottoirs. Ici, les passants pressent le pas, avec des visages grimacés,   nez pincé, ou respiration bloquée le temps d’un tunnel aux odeurs suffocantes de ces poubelles. La situation semble gêner et donner des migraines à plusieurs dans ce quartier. Marie Ngah vit ici.  « C’est de la pollution. Elle nous expose aux maladies. Nous ne pouvons pas fêter dans ces conditions et ce n’est pas seulement ici mais dans toute la ville ».

Au quartier Briqueterie le langage de l’assainissement semble aussi incompris. Au lieudit « Marché du charbon », le tableau est noir. Une montagne de déchets a réussi l’exploit de bénéficier de la sympathie des riverains. Les vendeurs vaquent désormais à leurs occupations sans se préoccuper des odeurs de la poubelle. Le seul ennemi ici, c’est plutôt la Société d’hygiène et salubrité du Cameroun, Hysacam: «  HYSACAM ne fait pas son travail, chacun doit chercher son argent », explique Asta, vendeuse.

Les plus ingénieux scrutent tranquillement le ciel avec des loupes. L’on veut voir apparaitre les phares des camions d’Hysacam. Ramsès vient de se livrer à cet exercice. Je cite : «  j’ai aperçu les camions d’HYSACAM tout à l’heure. J’espère qu’ils vont penser à nous, nous sommes en danger », fin de citation.

L’insalubrité dans la cité capitale prend de l’ampleur au fil du temps, aux dépens des politiques publiques. Les ordures semblent devenir une seconde nature pour des Yaoundéens. Mais ceux qui les produisent n’aiment pas toujours vivre avec. Une affaire d’ennemis intimes, décidément qui doit prendre fin pour une « CAN sucrée »  avant des fêtes de fin d’année arrosées.