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Grève des enseignants : « Les caisses de l’Etat sont vides…il faut être réaliste», Owona Nguini

Après trois semaines de grève, les enseignants sont déterminés à poursuivre dès ce lundi 14 mars, la semaine 4 du bras de fer avec le gouvernement. Toutes les mesures entreprises jusqu’ici par le gouvernement sur « hautes instructions » du président Paul BIYA sont estimées insignifiantes pour désamorcer la bombe. Sur ces entrefaites, Mathias Eric Owona Nguini invite les enseignants à l’école du « réalisme ».

Lundi 14 mars 2022, la grève des enseignants du secondaire entame sa quatrième semaine au Cameroun. Les enseignants grévistes durcissent le ton et réclament avant toute négociation avec le gouvernement, la prise en charge immédiate des ECI ainsi que l'apurement entière de la dette due aux enseignant tout comme l'autorisation des avancements. Une démarche que le politologue Owona Nguini estime peu sérieuse et même truffée d’illusions.

Lors de son passage dans l’émission ‘’Le Club’’ de ce dimanche 13 mars 2022 sur Bnews1, l’universitaire camerounais a indiqué que l’Etat n’a pas les moyens pour satisfaire toutes les revendications des enseignants qui ont abandonné les classes depuis trois semaines. Pour lui, si les responsables du mouvement de contestation OTS (On a trop souffert) était sérieux et intelligents, ils allaient d’abord exiger et obtenir l’intégration des enseignants et le paiement de tous les éléments des salaires de base. Le reste des revendications peut attendre.

« Sur le point de la satisfaction qui peut être apportée aux problèmes des enseignants, il faut être réaliste. Il est évident que l'Etat camerounais ne peut pas trouver une masse de 200 milliards pour traiter immédiatement d'un trait tous les problèmes.

Cependant si ce mouvement, la partie qui veut rester sectorielle avait des négociateurs sérieux, ils pourraient parier pour qu’un certain nombre de problèmes soient déjà résolus. Le problème le plus urgent c'est l'intégration finale de l'enseignant. L'enjeu c'est de garantir le statut. Le deuxième problème est que tous les éléments du salaire de base puissent être payés aux enseignants. Les autres problèmes peuvent être traités mais bien après. Tactiquement quand on est intelligent, c'est ce qu'on fait », a-t-il déclaré.