Le leader du MRC Maurice Kamto, a annoncé que son parti ne participerait pas aux scrutins du 9 février 2020.
Le MRC appelle les Camerounais à ne pas aller voter et à rester chez eux le 9 février 2020 afin de ne pas cautionner les élections qui ne ramèneront pas la paix dans notre pays », a déclaré Maurice Kamto, rival malheureux du président Paul Biya à la présidentielle de 2018, libéré début octobre après avoir passé plus de huit mois derrière les barreaux.
L’opposant a en outre appelé « tous les partis politiques de l’opposition, l’ensemble de la société civile, les organisations et autres forces religieuses » à boycotter ce double scrutin.
Organiser des élections au Cameroun aujourd’hui, qui plus est des élections locales, sans avoir rétabli la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, c’est donner le message que [les] populations [de ces régions] ne sont pas des Camerounais et, ce faisant, consacrer la partition de fait du pays », a ajouté Maurice Kamto.
Une décision qui a provoqué des reactions multiples. Pour Mathias Éric Owona Nguini, bien connu pour ses positions dures envers Maurice Kamto « Le retrait envisagé du MRC n'est pas seulement le constat avéré de ses défaillances patentées ni le constat allégué des déficiences supposées du système électoral »
Le politologue, enseignant à l’Université de Yaoundé II, et chercheur à la fondation Paul Ango Ella, soutient que ce retrait « semble augurer de manœuvres anti-institutionnelles liées à la détention d'informations privilégiées et spéciales sur des actions extérieures funestes à venir contre le contrôle gouvernant des institutions étatiques et la sécurité nationale visant une insurrection internationalement assistée ainsi que d' informations sur des épées de Damoclès politico-judiciaires pesant sur la tête de certains de ses meneurs».