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Cameroun : Assassinat du journaliste Samuel Wazizi : Maurice Kamto, Cabral Libii et Serge Espoir Matomba demande à Paul Biya à rendre les comptes

Les trois leaders politiques, candidats à la présidentielle de 2018, ont rendu hommage au confrère de Chillen Media Television, mort dans des circonstances troubles en captivité, et dont son décès n’a été confirmé que le 2 juin 2020.

La presse camerounaise porte depuis deux jours le deuil de Samuel Wazizi, ce confrère de la chaine Chillen Media Television, dont la disparition dans des conditions troubles continue de choquer l’opinion nationale et internationale. La classe politique n’est pas en reste. Quelques leaders de partis politiques, à l’instar de Maurice Kamto du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), de Cabral Libii du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), et de Serge Espoir Matomba, le premier Secrétaire National du Parti Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), se sont exprimés à la suite du décès tragique du journaliste, annoncé le 2 juin 2020 par Equinoxe TV, et confirmé le 3 juin 2020 par le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC).

Les trois candidats à la présidentielle de 2018 s’en indignent, et mettent à l’unisson le régime de Yaoundé au banc des accusés. Dans un communiqué rendu public le mercredi 3 juin par Maurice Kamto, «le MRC condamne sans réserve ces actes et traitements odieux et barbares d’un régime pour lequel la vie des Camerounais n’a aucune valeur», et exige que «les responsables de ces actes, à tous les niveaux, y compris les donneurs d’ordre, soient identifiés, poursuivis devant les tribunaux et sanctionnés selon la loi».

Pour sa part, Cabral Libii du PCRN «demande au gouvernement de faire toute la lumière sur cette affaire et de tirer toutes les conclusions qui s'imposeront à l'issue d'une enquête diligente et impartiale», a-t-il réagi ce jeudi 4 juin 2020 sur son compte Facebook, et d’asséner: «Le pouvoir de Monsieur Biya reste l'unique responsable de cette situation et devra rendre des comptes à la famille du défunt et au peuple camerounais».

C’est à travers le même canal que Serge Espoir Matomba s’est épanché, en s’apitoyant sur le sort désormais réservé au journaliste dans notre pays. «Le journaliste n'est pas un danger par sa mission d'informer, d'éduquer et de divertir .Il ne doit donc pas être en danger.  Et sans liberté, il n'y a pas d'enfants de la famille humaine, mais des esclaves. Sans liberté, il n'y a pas de vérité», regrette-t-il.

Pour l’heure, le gouvernement n’a encore dit mot sur cette tragique disparition de Samuel Wazizi, qui avait été arrêté en août 2019 par la police de Muea, dans la région du Sud-Ouest, et accusé d’être de mèche avec les groupes armés séparatistes. Sa famille, ses proches et ses avocats étaient sans nouvelles de lui, jusqu’à l’annonce de sa mort cette semaine

 

CIN