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Cameroun : Le Ministre Jean De Dieu Momo veut affronter Maurice Kamto dans un débat télévisé

Me Jean De Dieu Momo

Le membre du gouvernement a formulé cette demande hier dans un texte publié sur les réseaux sociaux. « J’invite Maurice Kamto à venir discuter avec moi devant trois télévisions privées ».

Mes chers compatriotes,

Depuis le 20 juillet 2018, je me suis offert en holocauste sur la toile, dans les réseaux sociaux et dans les médias pour recevoir toute sorte d’opprobre et d’injures dans un but expérimental. Je crois avoir remporté le premier prix du Ministre le plus insulté voire le plus détesté par ses anciens compagnons. J’ai reçu autant de coups que j’en ai donné, quand j’étais leader de l’opposition radicale et même dirais-je racaille pour railler.

En effet, j’ai ressenti les brûlures des injures et insultes gratuites que je proférais hier contre l’autorité. J’ai éprouvé dans mon âme et dans mon cœur les injustices dont le président Paul Biya, victime expiatoire de nos attaques injustifiées et injustes, ressent face à l’ingratitude dont nous faisons montre devant ses nombreuses réalisations que nous refusons obstinément de reconnaître.

A ce stade d’une expérience pénible qui m’a néanmoins permis d’éprouver ma colère et ma capacité de tolérance, d’accepter la différence et de cultiver le pardon, je crois avoir payé ma dette contre ceux du pouvoir que j’ai moi-même insulté hier, par ce sacrifice volontaire et expiatoire, et je peux désormais siéger à l’Olympe, le cœur léger et débarrassé des impuretés de ma vie antérieure.

Mais nous devons tirer toutes les leçons de cet exercice pénible auquel je me suis volontairement prêté dans un but didactique et pédagogique. Toutes les flèches et les balles que j’ai reçues de mes anciens compagnons de l’opposition nous renseignent sur plusieurs choses: Si le président Paul Biya était le satrape dictateur criminel qui est peint par une opposition racaille, je n’aurais pas vécu assez longtemps pour faire ce témoignage.

Il y a belle lurette que je serais passé de vie à trépas. Si le régime du président Paul Biya était une dictature féroce et inhumaine que caricaturent certains affabulateurs, beaucoup de mes ex-compagnons croupiraient dans des prisons ou dans des cimetières de la République.

 Convenons-en définitivement, Je suis la preuve vivante et irréfutable du contraire et j’ai apporté à plusieurs reprises les preuves incontestables que n’importe quel quidam, y compris des repris de justice, armés de sacs poubelles remplis de boules puantes, peut insulter en mondovision un Ministre de la justice et rentrer chez lui tranquillement et librement sans être inquiété.

Ceci n’a pas échappé à la communauté internationale que certains prennent pour le censeur ou le juge des actions gouvernementales. Méditons là-dessus avant de proférer des accusations grotesques et sordides contre un régime qui met tous ses efforts pour améliorer les conditions de vie de nos populations et qui ne reçoit en guise de remerciements qu’injures, invectives et menaces d’insurrection.

Ayant été leader de l’opposition et maintenant un soutien indéfectible, incontesté et incontestable du pouvoir, Je suis la preuve vivante et éclairée que tout ce qui a été forgé contre le président de la République Paul Biya est faux et mensonger. Et je suis là pour m’assurer que son régime vivra éternellement car il est le meilleur dont nous pouvions rêver pour bâtir notre jeune pays et construire une Nation débarrassée de l’égoïsme, de l’égocentrisme, du repli identitaire et de l’émiettement communautaire à objectif à peine voilé de conquête du pouvoir.

Le président Paul Biya, le père incontestable de la Démocratie camerounaise, nous avait invité à nous préparer à la concurrence politique, à débattre et non à combattre. Je me permets de vous inviter à vous préparer à la Démocratie qu’il a apportée au Cameroun, car cette dernière, comme partout ailleurs dans le monde, comporte des obligations, comme par exemple le fait de respecter les lois et les autorités étatiques établies, de respecter les décisions de justice, de payer ses impôts et autres taxes foncières, permis de bâtir, patente etc.

Les dépenses fiscales que nous consent le président Paul Biya et la tolérance administrative dont il nous gratifie ne sont pas éternels et nous devons lui en savoir gré en lui témoignant notre reconnaissance. Nous le savons tous « He Who come to Equity must come with clean hand ».

Dans l’opposition radicale, nous avons été accoutumés à dénigrer le régime, aveuglant ainsi le peuple par des accusations mensongères contre le président Paul Biya et son régime, dans l’unique but de lui prendre le pouvoir. C’était irresponsable de notre part. Les preuves de nos mensonges sautent parfois aux yeux, mais nous nous obstinons à ne pas les voir dans le seul but de noircir le pouvoir.

Par exemple, nous avons vu lors de la dernière élection présidentielle comment le scrutateur d’un parti politique de l’opposition était surpris en regardant au tableau les chiffres du dépouillement des votes que son parti a perdu dans son propre bureau de vote. Avant lui, j’ai moi-même perdu les élections dans mon propre bureau de vote, au cours d’une élection libre et transparente.

 Mes expériences électorales ont démontré et prouvé que l’accusation de fraude électorale, entre autres fausses accusations contre le régime, est en réalité un mensonge pour expliquer l’échec électoral, mais surtout c’est une stratégie de conquête du pouvoir visant à armer le peuple à la révolte voire à la révolution, dans le but de prendre un raccourci anticonstitutionnel pour accéder au pouvoir.

J’ai souvent discuté avec mes collègues leaders de l’opposition sur les stratégies à mettre en place pour prendre le pouvoir, y compris par deux fois au moins dont une en tête à tête, avec le leader d’un parti qui revendique un hold-up électoral absolument mensonger.

 Ayant le privilège de connaître les deux faces de la médaille, ma conviction profonde aujourd’hui est que l’opposition camerounaise n’a pas suffisamment de capital politique pour vaincre le parti au pouvoir. En conséquence le peuple SOUVERAIN adhère dans sa majorité à la politique du président Paul Biya.

Il eut réagi autrement si tel n’avait pas été sa volonté clairement affichée et exprimée autant par le vote dans l’isoloir que par l’abstention ou la démobilisation politique que certains présentent, tactiquement, comme une variable explicative d’un rejet de la politique gouvernementale.

 La notion du capital politique renvoie à celle des mathématiques électorales que j’ai déjà développées pendant la dernière campagne présidentielle et que j’ai théorisé sous la formule VNICE. Pour masquer cette absence de capital politique, une certaine opposition révolutionnaire n’a d’autres recours que le mensonge et les subterfuges pour enfumer et endormir le peuple.

Ma thèse de doctorat en science politique porte sur la démobilisation politique au Cameroun et j’ai sérieusement creusé ces questions sur ses aspects scientifiques qui sont développés au cœur battant de ma thèse. C’est donc pour éclairer ce peuple et jeter de la lumière sur cet aspect sombre de notre opposition que j’ai invité le président du MRC, le Professeur Maurice Kamto, à venir discuter sereinement avec moi, devant trois télévisions privées, sur les points de divergence qui contribuent à abrutir une partie de notre population et à l’éloigner des chantiers de la construction nationale.

J’attends toujours sa réponse, deux semaines après, pour évacuer la question centrale qui est celle de savoir « qui entre lui et le président Paul BIYA veut nous ramener à la colonisation, qui lutte pour la souveraineté du Cameroun en préservant nos richesses du sous-sol et qui veut les brader à nos concurrents commerciaux internationaux pour assouvir sa soif du pouvoir!».

Voilà le cœur du débat qui déterminera les populations à opérer un choix éclairé. Au moment où je prends provisoirement congé de vous sur les réseaux sociaux, pour me concentrer sur des sujets plus pointus et délicats d’intérêt général, je vous prie mes chers compatriotes, de réfléchir, dans l’intervalle, sur nos positions irréconciliables exposées dans la lettre ci-jointe et de faire vous même votre propre religion, en citoyens libres, éclairés et insusceptibles de manipulation à des fins de politiques politiciennes.