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Communiqué de conscience du Cameroun, relatif au grand dialogue national de Paul Biya

Transmis tel que lu sur le net

Face aux crises multiformes qui secouent notre pays, notamment la crise dite Anglophone et suite aux appels incessants de Conscience du Cameroun, autres organisations, partis politiques, citoyens, et la communauté internationale à trouver une solution pacifique à ces crises et conflits, le président Paul Biya a annoncé la tenue d’un grand dialogue national à la fin du mois de Septembre dans un discours prononcé le 10 Septembre 2019.

Dans ce discours, Paul Biya définit en filigrane les fonctions et objectifs de ce grand Dialogue national, qui, selon lui, doit s’articuler principalement autour des thèmes tels le vivre ensemble, le bilinguisme, la décentralisation, la cohésion sociale, les problèmes des régions du Nord-ouest et sud-ouest, et accessoirement ceux d’autres régions du pays. Paul Biya n’a fait aucunement mention dans son discours des crises électorales récurrentes dans notre pays et de la nécessite d’y apporter des solutions permanentes au même titre que la crise anglophone à travers des réformes institutionnelles et constitutionnelles profondes.

Par ailleurs, Paul Biya a précisé que ce grand dialogue sera organisé par le premier ministre, comme ce fut le cas avec la Tripartite de 1991. Nous constatons pour le déplorer que les thèmes proposes par Paul Biya ressemblent étrangement aux solutions qu’il avait déjà envisages pour la résolution de la crise dite anglophone tels que la création d’une commission pour le bilinguisme et multiculturalisme, la création d’un ministère en charge de la décentralisation, par exemple.

Des lors, ce dialogue propose par Paul Biya et convoque dans un délai très court apparait comme une démarche stratégique à court terme visant à débloquer les impasses politiques actuelles sans reformer en profondeur les institutions et la constitution. En d’autres termes, ce dialogue apparait comme une ruse pour faire entériner par les participants les décisions ou solutions déjà prises par Biya et son équipe sans même un consensus minimum entre ces parties prenantes nationales. Par conséquent, la Conscience du Cameroun, qui ne saurait servir de faire valoir à ce genre de ruse qui ne place pas le peuple Camerounais au centre des préoccupations d’un tel dialogue, fait des propositions suivantes pour la tenue d’un dialogue inclusif, franc, et sincère entre divers segments de la société Camerounaise : Ces propositions qui s’articulent autour d’une démarche à long terme visant à redéfinir les relations entre l’Etat et la société, ou à établir un nouveau contrat social suggèrent un processus d’assez grande ampleur qui cherche à mobiliser de larges pans de la société et a susciter un élan massif. Pour cela, il faut une préparation minutieuse du dialogue national qui s’articulera autour de 3 phases principales exigeant plus de temps de préparation et plus de consensus parmi les parties prenantes. Ces phases sont les suivantes : 1. Phase de Préparation Durant cette phase qui devra culminée avec la mise sur pied d’une Commission de Préparation, les initiatives formelles ou informelles peuvent commencer les préparatifs et évaluer les positions politiques. C’est ce que semble faire le premier ministre Camerounais depuis l’annonce du Dialogue. Mais, nous proposons à la suite de ces consultations la mise sur pied d’une Commission de Préparation. La commission de préparation doit être le principal organe de préparation du processus en charge de la définition et du choix des aspects suivants : • Objectifs et priorités (pas juste les objectifs et priorités définis par Paul Biya). Réforme électorale, nature de l’Etat peuvent par exemple avoir une attention particulière. • Structure du processus • Critères de composition et procédures de sélection des participants • Nomination du président (pas le premier ministre) • Modalités décisionnelles • Structures d’appui • Logistique, financement et sécurité 2. Phase de Processus Les organes de gestion de ce processus doivent être les suivants : • Présidium • Assemblée Plenière • Groupes de Travail • Comité de Consensus • Secrétariat Le Présidium est l’organe de supervision. Il assure la gestion, la présidence et la coordination du processus. Nous suggérons qu’une ou quatre personnalités ou facilitateurs neutres assument cette fonction afin d’éviter le piège de la tripartite de 1991. Un membre du clergé et autres personnalités d’une neutralité politique avérée peuvent être choisis à cet effet. L’assemblée pleniere est le forum de discussion central qui rassemble tous les participants impliqués directement dans le processus. Elle constitue la principale instance décisionnelle. Les Groupes ou commissions de Travail sont des petits forums qui prennent en charge des thématiques spécifiques.

Le Comité de Consensus a pour fonction de régler les questions non résolues et sensibles et d’aider les participants à trouver un terrain d’entente en cas d’impasse. Le Secrétariat soutient le processus sur le plan technique. Il assure notamment la gestion administrative, documentaire et financière. Il peut mener les activités d’information et de consultation auprès du public.

3. Phase de Mise en Œuvre La phase de processus peut aboutir à divers résultats intangibles et tangibles tels que : • Changement des attitudes et des relations

• Changement politique

• Règlementation relative aux droits de l’homme • Reforme économique et sociale

• Travail de mémoire et mécanisme de transition judicaire etc. Finalement, une mise en œuvre concrète et effective des résolutions du dialogue national nécessite :

Des Infrastructures ou institutions de mise en œuvre (e.g. gouvernement de transition et autres) Des Garanties et mécanismes de suivi.

Dans le cas tu Cameroun et pour éviter les pièges de la tripartite, on peut ajouter dans la constitution que même le président de la république n’a pas le pouvoir d’amender les articles de la constitution émanant de ce dialogue. Pour Conscience du Cameroun,

Dr. Corantin Talla alias General Schwarzkopf, Président, pris sur Facebook

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