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Grand dialogue national de Paul Biya « Les camerounais doivent rester vigilants pour que le Dialogue ne subisse le sort du glissement de la CAN », Henriette Ekwe

Henriette Ekwe

Henriette Ekwe craint que la montagne ne finit par accoucher une souris.

Les réactions se multiplient, 3 jours après l’annonce d’un « grand dialogue » national par le chef de l'État, ceci dans le but de juguler la crise meurtrière des régions du Nord-Ouest et Sud-ouest. Sauf que la sortie de Paul Biya peine à convaincre. 

La journaliste, et militante des Droits de l’Homme, Henriette Ekwe, a fait une sortie dans laquelle elle semble douter de la sincérité de ce dialogue, d’autant plus que Paul Biya a agi essentiellement sous la pression de la communauté internationale.

Elle a encore en mémoire l’année 1991, lorsque le chef de l’Etat qualifia la conférence nationale de « sans objet ». Il aurait alors fallu, rappelle-t-elle, les « injonctions de Mitterrand (président français de cette époque Ndlr) menaçant Biya de ne pas être convié au sommet de la Francophonie qui devait se tenir à paris ». C’est ainsi que le président convoqua « à la va-vite la Tripartite bâclée pour obtenir une invitation à la Francophonie », se souvient-elle.

La militante politique, lauréate du Prix international Femme de courage en 2010, décerné par le département d’Etat américain, se demande bien comment on « peut convoquer un dialogue dont personne n’aura au préalable discuté de l’ordre du jour, de la force des recommandations qui seront décidées ».

Henriette Ekwe craint alors que ce fameux dialogue ne subisse le même sort de la CAN 2019, attribuée initialement au Cameroun et finalement condamnée à un "glissement". « Les camerounais doivent rester vigilants », avertit-elle.

Pour finir, l’ancienne promotrice de l’hebdomadaire Bebela mentionne que la démocratie camerounaise est gravement malade, confisquée selon elle par « un président totalement irresponsable et acensé par des courtisans qui ont perdu toute lucidité intellectuelle et politique ». « Ils n’échapperont point au tribunal de l’histoire », conclut-elle.