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[Opinion] : Un gros malin ce Sultan Njoya

On m'accuse d'intervenir sur tout. Ce n'est pas de ma faute si j'ai été l'un des observateurs privilégiés de la politique erratique de Paul Biya au sommet de l'État, pratiquement dès le départ.

Cela me permet d'affirmer que derrière l l'intervention de sa majesté Mbombo Njoya ce jour au Grand Dialogue National, "deux Sultans se sont violemment affrontes".

Le "premier" a voulu ménager son vieil ami Paul Biya, d'où ces hommages répétés à l'homme dont la politique folle est à la base des faillites multiples qui secouent ce pays, notamment en zone anglophone. Le "second" Sultan a été tel qu'en lui même : un homme qui sait écouter. Un homme qui ministre par exemple. au cours des années de braise, acceptait de nous recevoir, nous journalistes opposants sous la conduite de Pius Njawe, prenant ensuite l'engagement d en parler à son ami Paul Biya.

Lorsqu'il vante exagérément ce dernier dans son discours, il a du mal à me convaincre. Mais lorsqu' il rappelle les grands principes démocratiques, alternance, élection a deux tours...c'est son coeur qui parle. Combien de Camerounais peuvent, comme moi, confirmer que c est grâce à lui que les mandats présidentiels ont été limités par la constitution, avant d'être annulé par le chef de l'État après un tour de passe ?

Les travaux lors de la tripartite achoppaient sur ce point: c est lui qui a obtenu l'accord de Paul Biya en pleine nuit. Cependant, les limites de son action se trouvent dans son amitié avec Paul Biya qui a poussé le peuple bamun à se scinder politiquement en deux, la moitié suivant son oncle Adamou Ndam Njoya. Cela dit, puisque je n'aime pas qu'on prenne les Camerounais pour des imbéciles, je sais, de par mes relations passées ou présentes à la présidence de la République, que tout discours de ce type doit toujours recevoir l'aval de la présidence. En général, Paul Biya ne censure pas son fidèle ami.

 

Benjamin Zebaze-Facebook