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Panique : le préfet du Mfoundi veut chasser de Yaoundé les opposants de Paul Biya

Quelques jours après les menaces du ministre de l’Administration territoriale (Minat) à l’endroit des opposants, le préfet du Mfoundi vient de passer à l’offensive. « Est susceptible d’être frappé d’une interdiction de séjour dans le département du Mfoundi pour une durée déterminée, toute personne qui : appelle au soulèvement contre les institutions de la République ; qui outrage dangereusement les institutions ou celui qui les incarne (par tout moyen de communication suivi dans le département du Mfoundi ; qui entreprend des manœuvres pouvant entraîner des troubles graves à l’ordre public ». C’est la substance de l’arrêté signé ce 16 juillet par Emmanuel Mariel Djikdent, préfet du département du Mfoundi.

Un message qui survient au moment où la scène politique nationale est agitée par des secousses préélectorales. Dans un contexte marqué par l’imminence d’une très probable prorogation du mandat des députés et des conseillers municipaux. Une manœuvre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir, déjà acté par l’assemblée nationale. Et qui n’attend plus que la validation par le Conseil constitutionnel et enfin sa promulgation par le président de la République. Ce qui devrait compliquer la participation de Maurice Kamto et du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) à la prochaine élection présidentielle. Le parti du leader de fait de l’opposition ayant boycotté les dernières consultations, et ne dispose donc d’aucun élu. Même si des universitaires spécialistes du droit public, laissent croire que le chemin reste ouvert pour l’homme arrivé 2ème à la dernière consultation électorale en 2018. Et qui occupe la scène politique depuis lors.

Nintcheu, Kamto, Cabral,…

C’est que Maurice Kamto qui a mis en garde le régime de Yaoundé contre une prorogation du mandat des députés et des conseillers municipaux, ne s’est pas contenté d’assurer qu’il sera candidat sous la bannière de son parti, mais menace de perturber le pays si ses droits civils et politiques sont encore piétinés. Promettant même de mettre sa vie en gage pour la transition politique au Cameroun. Lui qui est déjà passé par la case prison en 2018, puis une assignation à résidence surveillée en 2020. Lui que le député Jean Michel Nintcheu a déjà brandi comme le candidat unique de l’opposition pour la prochaine présidence, sous la chapelle de l’Alliance politique pour le changement (APC), une coalition qui donne des insomnies à Paul Atanga Nji le Minat, qui a d’ores et déjà interdit les coalitions politiques au Cameroun.

Et ce sont justement les dernières sorties du Minat qui nourrissent les menaces de l’opposition. Outre Jean Michel Nintcheu et Maurice Kamto, Cabral Libi’i lui aussi n’est pas passé par quatre chemins pour opposer des menaces aux menaces du Minat qui tente de le déchoir de la présidence du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), au profit de Robert Kona qui avait librement cédé le parti au candidat arrivé 3ème à la dernière présidentielle.

C’est donc une scène politique déjà en ébullition plus d’un ana avant la prochaine élection, qui met en transe le Minat. Lors de la dernière Conférence des gouverneurs, Paul Atanga Nji avait clairement menacé de représailles Maurice Kamto dont il a fait diffuser la dernière conférence de presse, avant de se lâcher dans un déchaînement verbale d’une rare violence. Garantissant à Maurice Kamto qu’« il va mourir seul », et puis « il n’est pas obligé d’attendre 2025» pour mourir. Lui proposant «les cordes » qui se trouvent dans les quincailleries.

Dans son arrêté, Emmanuel Mariel Djikdent exclut de son projet d’ostracisme les personnes en détention dans les maisons d’arrêt. En clair, les détenus politiques n’ont aucune possibilité de quitter les pénitenciers de la capitale.

 

Ref: Défis Actuels