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Cameroun-cacao culture : des résultats en demi teintes

D’après les chiffres du rapport de suivi de la mise en œuvre de la stratégie de développement du secteur rural le Cameroun n’atteindra pas la cible de 600 000 tonnes de cacao en 2020.

Cette progression en dents de scie, d’après le ministère en charge de l’Agriculture, s’appuie sur la restauration des anciens vergers, l’augmentation des superficies cultivées et la relance de la filière au travers du projet national de relance et de développement des filières cacao et café, issu de la restauration des projets et programmes du Minader. Cependant, écrit le ministère, « la cible de 600 000 tonnes prévue en 2020 ne sera vraisemblablement pas atteinte ».

L’aveu d’échec du Minader ne surprend pas. En 2018, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a rédigé un rapport sur l’impact de la crise anglophone en cours, sur l’économie camerounaise. Selon ce rapport, la région du Sud-Ouest du pays a perdu sa première place dans la production nationale de cacao. Le Sud-Ouest est ainsi passé de 45,45 % des ventes nationales de cacao à 32 %, soit une perte de 43 000 tonnes sur la campagne 2017-2018.

La perte financière qui en découle est de l’ordre de 56 milliards FCFA en recettes d’exportation (rapatriement de devises). Pour la saison cacaoyère 2018-2019, vu la situation sécuritaire toujours critique dans cette région, l’étude du Groupement inter-patronal a projeté une perte comprise entre 60 000 tonnes et 100 000 tonnes de cacao. À ce jour, la crise anglophone continue de plomber la filière cacao-café.