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Cameroun-show bizness : les artistes crient leur ras-le-bol

RABBA RABBI

En effet, depuis quelques temps, on assiste à une véritable grogne des artistes du terroir face au « mépris » affiché par les acteurs de l’industrie du spectacle du terroir qui préfèrent payer de forts cachets aux artistes expatriés au détriment d’eux.

La situation qui perdure depuis des lustres vient de prendre d’autres allures. En effet, le très controversé rappeur Maalhox le Viber, s’insurge contre le fait que des entreprises nationales et étrangères présentes sur le territoire national, offrent d’énormes cachets aux artistes étrangers qui viennent prester au Cameroun et en même temps refusent de faire la même politesse aux artistes nationaux.

Aussi, la journée du samedi 03 aout 2019, la plateforme digitale Bimstr spécialisée dans la diffusion et la promotion de la musique camerounaise s’est fait l’écho d’une information, qui en quelques minutes est devenue virale. La substance de cette dernière semblait indiquer que lors du concert live Johnnie Music and Whisky, organisé par la célèbre marque de whisky écossais Johnnie Walker, le 18 et le 20 avril dernier à Douala la capitale économique et à Yaoundé la capitale politique, le chanteur Nigérian Tekno qui était en tête d’affiche a perçu un cachet de 64 millions de FCFA, tandis que les artistes camerounais Jovi, Ko-C et Shura qui l’accompagnaient ont respectivement perçu un cachet de 2 millions de Fcfa, 1,5 millions de Fcfa et 500.000 Fcfa.

Comme on pouvait s’y attendre, la nouvelle a fait jazer et crée un vent de stupeur au sein de nombreux artistes camerounais, en tête desquels Maalhox le Viber. L’auteur du tube «Ça sort comme ça sort» et la non moins controversé « la bosse », a dans la foulée réalisé un direct live sur sa page officielle Facebook, pour dénoncer ce traitement à deux vitesses et réclamer plus d’attention de la part des entreprises nationales et étrangères installées sur le territoire national.

« C’est nous qui payons les Whiskies tous les jours, c’est nous qui achetons leurs produits tous les jours, c’est nous qui mettons les crédits tous les jours, mais quand il faut payer les gens, ça devient que nous ne sommes pas internationaux ? Quand il faut payer les gens on prend tout l’argent on donne aux étrangers hein ? C’est inadmissible qu’une multinationale donne 500.000 FCFA à un artiste camerounais et 64 millions de FCFA à un étranger. L’argent des camerounais doit rester entre les mains des camerounais » va-t-il déclaré. Une situation qui mérite réflexion de la part des acteurs de l’industrie événementielle au Cameroun.

On se rappelle de mémoire le refus par l’artiste Petit Pays de prester du fait que l’artiste congolais Koffi Olomidé de passage au Cameroun pour un concert devait toucher un plus gros cachet que lui. Meme si par la suite, Maalhox affirme cependant qu’après ses déclarations, de nombreux responsables d’entreprises l’ont appelé et lui ont promis qu’ils feront d’avantage d’efforts pour soutenir l’industrie musicale camerounaise naissante, ainsi que les artistes camerounais.