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Confession du Président de la République au crépuscule de son règne à ses compatriotes

S;E Paul Biya

Au crépuscule de ma vie je tiens à me confesser. Seulement, que voulez-vous que je vous dise en deux minutes ?

En effet, quand j’héritais de ce pays prospère, je croyais que Tanga Nord et Tanga Sud dont parlait mon petit cousin ne seront plus que de la fiction au moment de passer la main. Aujourd’hui, mon cœur saigne parce que je ne sais plus combien de Tanga nous avons. J’ai fait confiance et j’ai même renouvelé cette confiance à mes collaborateurs. Hélas je n’ai eu que trahison. Et vous mes compatriotes, je vous ai donné plusieurs occasions de les censurer afin de prendre votre destin en main, mais vous avez laissé ces opportunités. Aujourd’hui ça grogne de partout. Vous êtes fatigués d’attendre mais je peux assurer que je le suis aussi.

Même si nous avons réussi à anéantir le phénomène de coupeur de route ce sont ces routes qui se coupent de nos jours. Regardez-vous-même le triangle de la mort Yaoundé-Bafoussam, Bafoussam-Douala et Douala-Bafoussam. Les coupures d’électricité, les coupures d’eau ne sont pas du reste. Quand j’ai vu que dans le septentrion, les enfants qui sont le fer de lance de notre nation s’assoient par terre sous les arbres pour prendre des cours, je me suis rapproché d’un de mes collaborateurs pour m’acquérir de la situation et il m’a répondu avec certitude que c’est au Mali. Que ce sont les ennemis de la Républiques qui veulent vilipender l’action gouvernementale poursuivait-il.Très curieux tout de même quand je sais particulièrement que depuis plus de 25 ans le Ministère de l’éducation de base est entre leur main. J’ai compris pourquoi on leur caricature de bétail électoral.

Bien plus, je reconnais n’avoir pas trop souvent parlé en anglais à mes compatriotes d’expressions anglaises, croyant que leur mouvement d’humeur de chaque 1 octobre allait s’estompé. Mes collaborateurs abondant dans le même sens, sont allés jusqu’à me dire qu’il n’y a même pas de problème anglophone. Comment pourrais-je ne pas croire quand ça vient de la bouche même d’un de leur fils ?

J’ai pensé un pays émergent avec des projets structurants notamment le port en eau profonde de Kribi, les barrages hydroélectriques de Mvelé, Lom Pangar, l’autoroute et même le recrutement de 2000 docteurs sans oublier les stades qui ont vu glisser la Can. Là ils m’ont encore trahi.

Comme ils disent que je suis un vieux lion fatigué n’ayant pas suffisamment puni et sachant plus quoi faire, je vous tends la main pour les prochaines échéances électorales : sanctionner ces élites compradores et tous ces séniles qui disent être jeunes que prendre le pays que vous auriez voulu. J’ai retardé la décentralisation parce que je me suis rendu compte que la même élite s’enrichit sur votre pauvreté. Elles se replient dans les villages pour chercher les titres de notabilité pour reprendre le règne du pouvoir local afin de reprendre le pouvoir. A la veille des élections, vous vous rendez compte que les engins de travaux sont de sortie. Ne croyez plus à ce cirque et vous savez ce qui vous reste à faire : c’est cela prendre son destin en main

 

Recueilli par le Fils du paysan.