Femmes : Élis et Fais toi élire", c’est le mot d’ordre que lance le Réseau More Women In Politics (MWP) à l’endroit des femmes potentielles candidates au double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020 à quelques dix jours de la clôture du dépôt des listes de candidatures.
MWP, Ong qui œuvre pour la massification de la participation des femmes en politique, révèle que lors des dernières élections de 2013 au Cameroun, les femmes ont atteint et même franchi la barre symbolique de 30% de représentation à l’Assemblée nationale (56 sur 180) ; qu’à l’issue des consultations sénatoriales de mars 2018, elles sont passées de 21 à 26%. Mais, ne représentent malheureusement que 8% soit 27 seulement à la tête des 360 mairies que compte le Cameroun.
Pour le double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020, MWP lance avec l’aide l’Union Européenne, son plan d’assistance électorale en faveur des candidates de sexe féminin en vue d’atteindre le quota de 30% de femmes à la tête des mairies camerounaises. "Il nous faut migrer de la mixité où on se contente de voir les femmes sur les listes à la parité dans un contexte de féminisation du monde", affirme Justine Diffo Tchunkam, Coordinatrice nationale du Réseau More Women In Politics. Pour le Pr Justine Diffo, 2020 offre une opportunité idoine pour éveiller la fibre de l’engagement politique des femmes à servir et à défendre les valeurs de parité, de recentrer la notion de pouvoir et de représentation au sein des institutions parlementaires et communales. "Les femmes doivent s’affirmer comme leader au sein de leurs différents partis politiques.
Nous voulons qu’on place les femmes sur les listes, en position d’éligibilité, nous ne voulons pas les voir jouer le rôle de remplissage", poursuit-elle. Institutionnalisation de la parité Le Code électorale de 2012 prescrit la prise en compte du genre dans la composition des listes dans ses articles 151, 164, 171, 181, 212 et 246.
En 2013, les listes qui ne comportaient pas les noms des femmes ont été rejetées. Pour 2020 MWP souhaite 30% de femmes dans chaque liste, " les listes bloquées de candidats titulaires et de suppléants ne présentant pas chacune un minimum de 30% de candidats femmes, éventuellement arrondi à l’entier supérieur de façon alternée et bloquée entre les deux sexes seront rejetées", rappellent les experts de MWP aux potentielles candidates au double scrutin du 9 février prochain.
A l’issue de son plan d’assistance électorale lancé ce vendredi à Yaoundé, 100 femmes devraient être formées dans chacune des 10 régions du Cameroun par MWP.
Koaci
