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Elections 2020 : Après Maurice Kamto, Cabral Libii menace de boycotter

Cabral Libii

Le président du parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Cabral Libii, accuse par ailleurs l’administration et le RDPC de manœuvrer pour faire perdre l’opposition au double scrutin de février 2020.

« Je réitère au conseil électoral d’accorder un délai supplémentaire de 15 jours aux candidats pour compléter leurs dossiers, et de veiller personnellement à un meilleur déroulé. En l’absence d’une telle mesure visant à rééquilibrer le jeu politique, le Parti Camerounais pour la Réconciliation pourrait se résoudre à ne plus participer aux élections du 09 Février 2020 » a avertit-il

 

Voici l’intégralité de la déclaration de Cabral Libii, tenue ce jeudi 28 novembre 2019 à yaoundé , lors d’une conférence de presse.

Mesdames et Messieurs les journalistes,

je vous remercie d’être présents. Le Cameroun s'apprête à vivre un autre moment sombre de l’histoire de la démocratie si rien n'est fait, car le parti au pouvoir le RDPC se positionne d'avance comme vainqueur des prochaines élections législatives et municipales par acclamations, à travers des stratagèmes mis en place pour limiter au maximum la participation des partis d’opposition.

En effet, au sortir d’une crise post-électorale intense due à des irrégularités certaines du processus électoral, nous avons pensé que le parti au pouvoir réaliserait que le Cameroun a changé, et qu’avec la montée de nouvelles forces politiques, il devait consentir à perdre les avantages indus qu’il s’est longtemps octroyés, à l'instar des sièges de maires députés et sénateurs, gagnés en partie, par le moyen de la fraude électorale. Après que 3 candidats à la dernière élection ont été en justice pour contester le résultat des élections, il était humainement impensable que le parti au pouvoir prendrait encore le risque de tourner les résultats en sa faveur par autre moyen que les urnes.

Après la convocation du corps électoral, des maires majoritairement élus du RDPC, des sous-préfets, des chefs de centre des impôts, des responsables du trésor, tous signataires des pièces des dossiers des candidats, ont mis en marche ce qui pourrait à juste titre être qualifié de processus de fraude pré-électorale, visant tout simplement à faire éliminer des candidats de l’opposition. Conscients de l’impopularité, certains élus du parti dominant du fait des bilans négatifs qu’on leur connait, n'avaient d'autre option que d’y aller seuls. C’est ainsi que les candidats du PCRN ont rencontré entre autres, les difficultés suivantes :

1-Le refus de signer les pièces du dossier de candidatures par les élus municipaux (Extraits de naissance, certificat de domicile, cautions) -C’était le cas dans l’arrondissement de Yaoundé 4 là où le sous-préfet a refusé de signer les attestations de domicile aux candidats du PCRN pièce essentiel du dossier -C’était aussi le cas dans le septentrion qui compte 3 grandes régions. Nos candidats ont été privés de la compétition par le refus des maires de signer les extraits de naissance, certains ont fermé les bureaux pendant 2 semaines. Les sous-préfets ont refusé de signer les attestations de domicile. Les services des impôts ont taxé les certificats de non-imposition pourtant gratuits etc. - Ailleurs dans les régions du Centre et du SUD, les services du trésor ont opposé des fins de non-recevoir au paiement de certaines de nos cautions. Pire encore, certains de nos militants ont été agressés physiquement par les militants du parti au pouvoir.

2-L’absence prolongée des maires pour cause d'investiture au sein du RDPC pendant toute une semaine, ce qui a réduit de 4 jours le délai de 15 Jours prévu pour la préparation et le dépôt des dossiers des candidats aux élections. Non seulement ils ont pour la plus part refusé de signer les pièces des dossiers, mais en plus, ils ont consacré une semaine aux activités de leurs partis notamment les investitures auxquelles les sous-préfets assistaient. La curiosité vient du fait que les militants du RDPC allaient signer les pièces de leurs dossiers dans les domiciles des sous-préfets et des maires tandis que les candidats de l'opposition n'étaient pas servis.

Le même scenario était observé dans certains parquets pour les pièces délivrées par la justice. Quelle élection crédible et transparente peut-on attendre avec une élimination programmée de l'opposition? C'est une crise pré-électorale qui s'annonce et je ne saurais garantir la patience de mes militants face à autant d'injustices.

Au regard de tout ceci ; j’ai invité le conseil électoral à prendre des mesures urgentes. Je lui ai notamment demandé de convoquer une session d'urgence afin de rouvrir les dépôts des pièces des dossiers pour traiter cette injustice. Jusqu’à ce jour ces sollicitations sont restées sans la moindre suite.

De ce fait, je réitère au conseil électoral d’accorder un délai supplémentaire de 15 jours aux candidats pour compléter leurs dossiers, et de veiller personnellement à un meilleur déroulé. En l’absence d’une telle mesure visant à rééquilibrer le jeu politique,

Le Parti Camerounais pour la Réconciliation pourrait se résoudre à ne plus participer aux élections du 09 Février 2020. Je vous remercie.

Cabral LIBII