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Cameroun : Edith Kah Walla invite les femmes à boycotter pagne du 8 mars

Edith Kah Walla

Edith Kah Walla, activiste poltique, et président  du parti d’opposition Cameroun People’s party (CPP, estime que les femmes ne peuvent pas prendre part à une fête organisée par un gouvernement qui ne s’occupe pas d’elles

Extrait de ses propos sur ABK radio

Le mot d’ordre arrive. Mais on demande déjà aux femmes de se mobiliser, de venir pour qu’on puisse agir ensemble. C’est clair que nous ne serons pas en pagne du 8 mars. Nous boycottons cette célébration. C’était déjà le cas l’année dernière, cette année davantage. On ne peut pas prétendre être en fête dans ce pays. Sauf si on est complètement insensible. On ne peut pas porter un pagne qui nous est donné par un Etat qui ne s’occupe pas de nous

Nous nous approchons du 8 mars. Il est très important que nous sachions aussi que l’autre jour à Yaoundé près de 70% des personnes qui ont marché étaient des femmes. Des femmes qui en ont ras-le-bol. Des femmes venues de Bafia qui disaient qu’elles n’ont pas de routes pour transporter, leurs marchandises, leurs produits agricoles du champ jusqu’au marché. C’étaient des femmes venues de l’Ouest qui disaient qu’elles n’ont pas de routes, n’arrivent pas à vendre ni envoyer nos enfants à l’école. C’étaient les femmes venues du Littoral qui disaient qu’elles accouchent dans les hôpitaux des enfants que l’on leur vole. C’étaient des femmes venues du Nord qui disaient qu’elles n’en peuvent plus avec Boko Haram et on n’a pas de solution de la part de notre Etat. Aujourd’hui j’en appelle aux femmes parce que dans une société quand ça ne va pas les femmes se lèvent. Quand toutes les autres solutions n’ont pas marché, les femmes se lèvent. Et aujourd’hui la situation au Cameroun est critique. Nous étions solidaires le 7 février 2020 avec nos sœurs venues du Sud-Ouest et du Nord-Ouest qui disent: "on n’en peut plus d’enterrer nos enfants