Elimbi Lobe n’a pas encore digéré sa déculotté aux dernières élections législatives et municipales. Il n’a pas été élu député comme il avait souhaité.
Après les éléctions, c'est l'heure des pleures. Abel Elimbi Lobe n’en veut pas qu’à Elecam, l’organe en charge de l’organisation matérielle des élections, qu’il accuse d’avoir violé la loi électorale. Le candidat du Mouvement des écologistes du Cameroun (MEC) au double scrutin du 9 février 2020 à Wouri-Centre, a aussi la dent très dure contre l’opposition, qui a selon lui refuser de coaliser pour vaincre le RDPC, le parti au pouvoir.
« Nous savions dès le départ que la prolifération des candidatures face au RDPC ne va pas nous être favorable», avait déjà déploré l’ancien conseiller municipal SDF à la mairie de Douala 5e.
Sur ABK radio ce matin, l’homme politique n’a pas enfilé les gants pour tirer de nouveau sur l’opposition qui ne cesse, selon lui, de s’affaiblir :« L'opposition est de plus en plus faible... Le RDPC a tout gagné. Plus il y a des partis politiques de l'opposition, plus les leaders de l'opposition naissent chaque jour, et moins l'opposition gagne », regrette l’ancien cadre du SDF.
« Les partis de l'opposition ne savent même pas comment on fait les répartitions de sièges lors des élections... L'avenir est sombre. La lutte de l'opposition est en train d'être définitivement perdue », ajoute-t-il.
Retraite politique?
Elimbi Lobe n’exclut pas l’hypothèse de ranger ses godasses politiques. Il ne veut plus prendre part aux consultations électorales dans un environnement miné par les fraudes : « Gardez l’image que vous voulez ! Mais je ne peux pas passer 15 ans à me battre contre mon propre pays ! Je suis fatigué ! Dites moi si ce pays ne peut pas organiser un vote ! Un vote seulement ! On ne peut pas organiser les Can. On ne peut même pas organiser le vote conformément à la loi ? Si on ne peut pas on nous dit ! », avait-t-il balancé.
