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Cameroun : Le Pr Owona Nguini salue la maturité du SDF « il aurait pu nous conduire sur le terrain de la catastrophe comme d’autres essaient de le faire… »

Pr Owona Nguini

Le Social Democratic Front (SDF) a célébré le 26 mai 2020 dernier, son trentième anniversaire de façon presque invisible, mais ceci pour des raisons évidentes de crise sanitaire de Covid-19.

Le parti de Ni John Fru Ndi a été pendant longtemps la deuxième force politique du Cameroun, dans un landerneau politique dominé par le RDPC, le parti au pouvoir.

Le parti de la Balance suscitait alors un réel espoir d’alternance, au regard des bains foules engrangé à chaque sortie par son leader, le très charismatique charman Ni John Fru Ndi.

Aujourd’hui,  ce parti crée le 26 mai 1990 à Bamenda, région du Nord-Ouest, bat de l’aille et sa cote de popularité décroît terriblement. En 2018, le parti  a enregistré le pire score de son histoire, lors d'une élection présidentielle. Son candidat, Joshua Osih, s'est  classé 4ème avec moins de 4% de voix. Le parti a ainsi perdu sa majorité à l’Assemblée Nationale lors du double scrutin municipal et législatif du 9 février 2020.

Trente ans après, les observateurs peuvent faire un bilan. Si certains estiment le SDF au fil de temps s’est considérablement rapproché du RDPC, d’autres par contre, comme le Pr Oxona Nguini, refusent cette idée.

Pour le désormais vice-recteur de l’université de Yaoundé I, chargé de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises, « Le Sdf n’a jamais été d’un point de vue formel, un allié du parti dominant du système, le Rdpc. Il n’y a jamais eu d’accord politique faisant du Sdf, l’équivalent de l’Upc, l’équivalent de l’Undp, l’équivalent de l’Andp par exemple», a t-il démontré hier sur le plateau de Club d’Elites (Vsion4)

Le politologue a reconnu cependant que le SDF n’était pas très loin d’accord de principe avec le RDPC en 1997 « Cela a failli avoir lieu, mais en réalité la négociation a capoté parce qu’il y’avait des orientations divergentes. Parce qu’après l’élection présidentielle à laquelle le SDF n’avait pas participé, il y a eu un courant de négociation entre le RDPC et le SDF Mais, ça n’a pas abouti à un accord»,a  confie le socio-politiste.

Pour finir, le coordinateur scientifique de la Fondation Paul Ango Ela. Affirme que le SDF un parti politique qui a eu une certaine maturité parce qu’il «aurait pu nous conduire sur le terrain de la catastrophe comme d’autres essaient d’ailleurs de le faire en ce moment. En 1992, après l’élection présidentielle, ils auraient aussi pu engager un bras de fer qui pouvait dégénérer, en se proclamant président élu… en installant un climat insurrectionnel. Ils ne l’ont pas fait»