Magré le dispositif sécuritaire mis en place pour limiter les incursions des djihadistes dans la région de l'Extrême-Nord, la peur continue de gagner du terrain au sein des éleveurs de cette localité.
"Nous allons plus en brousse nourrir le bétail à cause des combattants de Boko-Haram. Ils nous ont chassé", lance Mahama, un éleveur anxieux. Les activités des éleveurs sont au ralenti dans cette partie du territoire minée par les exactions de la secte terroristes qui détruit tout sur son passage y compris les bêtes.
"Si tu oses progresser vers la brousse, ils vont t'arracher ton troupeau", poursuit -il .
Selon le rapport établi par le ministère de l'élevage, 48.000 bovins et petits ruminants ainsi 4000 volailles ont été tué ou volé par Boko-Haram entre 2012 et 2016 dans la région de l'Extrême-Nord.
Face à cette menace, plusieurs bergers préfèrent rester au village nourrir leurs bétails même si la nourriture en manque. A Mémé par exemple, les éleveurs rencontrent de nombreuses difficultés liées au manque d'eau. "Nous n'avons pas d'eau pour nos troupeaux". indique un autre berger.
Les exactions de la secte islamiste continuent de faire des victimes et des réfugiés.
A Mangavé un village situé dans la région de l'Extrême-Nord, sur 18.000habiatants, 88.700 habitants ont fui les attaques de la secte avec leurs troupeaux. pas plus tard que samedi dernier, une attaque de la secte a couté la vie à trois personnes dans cette même région.
