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Opinion: Le gouvernement va offrir un exil politique à Kamto et ses fervents défenseurs, puis le MRC dissout

César Tchoffo

Suite aux événements des derniers jours, César Tchoffo nous livre son opinion sur le déroulement de l'actualité selon sa vision. 237 actu donne ci-dessous le dévveloppement complet tel qu'exprimé par ce fils du pays.

1- Le gouvernement va offrir un exil politique à Kamto et ses fervents défenseurs.

En 1970, le régime dictatorial de Yaoundé dirigé par Amadou Ahidjo lance des campagnes d'insurrection au Cameroun pour chasser les leaders de l'Upc. Des manifestations sont organisées au cours desquelles certains leaders sont arrêtés et enfermé. Il s'agit pour la circonstance de l'équipe dirigée par Ernest Ouandié.

Au même moment, Mgr Albert Ndongmo, fervent nationaliste et ami de nuit de l'Upc lance des prières sur l'étendue du territoire, en mémoire des personnes arrêtées et mortes. Il est immédiatement interpellé et le 28 Août, 1970, fort de sa puissance internationale, tout comme Maurice Kamto, il est simplement envoyé en exil. Le Canada l'accepte. Il décède, je crois en 1992 et son corps retourne au Cameroun. Avant lui, Ernest Ouandié, détenu, est exécuté sur la place de l'indépendance à Bafoussam, un lieu symbolique. C'était le 15 Janvier 1971. Il n'avait pas eu la chance de Ruben Um Nyobe.

2- Le MRC sera dissout.

Justement, en 1955, notamment le 21 Mai. Ruben Um Nyobe en compagnie de 21 autres Camerounais arrive au commissariat central de Douala, le seul dans toute la région du littoral à l'époque. Heureusement, la nuit du 21, un jeune camerounais d'à peine 26 ans, alors greffier en chef aux affaires politiques dans la cour de justice du littoral ouvre la porte de la cellule et laisse s'échapper ses frères.

À 5h, une équipe arrive sur les lieux et constate qu'ils sont partis. On va à leur poursuite et ne peut les retrouver. C'est delà qu'ils s'exilent avec les Kingue Albert en Afrique de l'ouest. Y a t'il un camerounais capable de faire cela pour Kamto en 2019?

Énervée, la population qui avait prévu une marche de libération de leur leader sortent dans les rues n'ayant aucune nouvelle de leurs leaders. Ils sont massacrés et tués à coup de centaines. C'est ce que les historiens ont appelé le massacre du 22 Mai 1955.

Immédiatement le 31 mai 1955, l'Upc est exclue des partis politiques au Cameroun. Ils entrent ainsi dans la clandestinité. Mais ne peuvent pas participer aux échéances électorales du 23 décembre 1956, ni à celle d'avril 1960 qui fait officiellement de Amadou Ahidjo, le premier président du Cameroun indépendant.

Précision importante : tous ces leaders avaient à peine 40 ans. Mais ils ont donné une coloration à l'histoire de notre pays. Aujourd'hui, les jeunes regardent de façon dépassionnée ce qui définira l'avenir de leurs enfants.

Merci. César Tchoffo.
Afin que nul n'en ignore.
L'histoire se réécrit toujours !