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Climat sociopolitique : International Crisis Group hausse le ton et réclame des sanctions ciblées contre les proches de Paul Biya

Après vingt mois d’affrontements, Yaoundé et les séparatistes campent sur leurs positions. Entre la sécession voulue par les séparatistes et la décentralisation en trompe-l’œil que propose le gouvernement, des solutions médianes doivent être explorées pour conférer plus d’autonomie aux régions. .

L’International Crisis Group a publié le 2 mai dernier un rapport intitulé: «Crise Anglophone au Cameroun: Comment arriver à des pourparlers». Dans ce rapport, l’organisation indépendante affirme qu’«en vingt mois, le conflit a fait 1 850 morts, 530 000 déplacés internes et des dizaines de milliers de réfugiés». «L’intransigeance des belligérants risque de générer de nouvelles violences et de prolonger le conflit, qu’aucun camp ne semble en mesure de remporter militairement dans la courte durée», ajoute ICG.

Pour mettre un terme au conflit, l’ONG estime qu’il faut parvenir à des pourparlers entre Yaoundé et les séparatistes. «Les belligérants doivent faire des concessions réciproques à même de rétablir un minimum de confiance et d’enrayer la spirale de la violence». Pour atteindre cet objectif, International Crisis Group propose plusieurs solutions parmi lesquelles des sanctions contre les parties «qui maintiennent une ligne plus intransigeante». «La combinaison de pressions internes et internationales pourrait amener le gouvernement et les séparatistes à de telles concessions». «Au niveau international, l’idée serait de récompenser les parties qui acceptent de modérer leurs positions et de sanctionner celles qui maintiennent une ligne plus intransigeante.

L’Union européenne et les Etats-Unis, en particulier, devraient envisager des sanctions ciblées contre les pontes du pouvoir et les hauts gradés qui continuent de faire obstacle au dialogue (interdictions de voyages, gels des avoirs), et les séparatistes qui prônent ou organisent la violence (poursuites judiciaires)», écrit ICG.

Selon l’organisation indépendante créée en 1995, «la procureure générale de la Cour pénale internationale devrait ouvrir des enquêtes préliminaires sur les abus des deux parties, afin de souligner que la poursuite des violences aura des conséquences judiciaires. Mais les acteurs internationaux, divisés sur la position à adopter et les mesures à prendre, doivent d’abord se mettre d’accord sur une position commune, du moins parmi les pays occidentaux».

 

Cameroun-Info/237actu