Une convocation a été servie au docteur en philosophie, Fridolin Nke, le 12 juillet dernier par le chef de division de la Sécurité militaire (Sémil), Emile Joël Bamkoui, pour une enquête de sécurité.
« Dr Nke Fridolin en service à l’université de Yaoundé I, Faculté des arts, lettres et sciences humaines, département de philosophie est prié de bien vouloir se présenter à la Division de la sécurité militaire/secrétariat le mercredi 21 juillet 2021 à 13h00mn. Objet : enquête de sécurité. Motif : incitation à l’insurrection et à la mutinerie au sein des forces de défense et de sécurité. Muni de ses pièces officielles (…) pour affaire urgente le concernant ». C’est le libellé de la convocation adressée la semaine dernière par la Sémil au Dr Fridolin Nke. Et ceci, après que l’intéressé ait publié sur les réseaux sociaux un post qui, pour de nombreux observateurs avertis, n’est ni plus ni moins qu’une incitation à l’insurrection et à la mutinerie au sein des forces de défense et de sécurité camerounaises. Une fois informé de la publication de ce post où son inspirateur - Dr Fridolin Nke - multiplie des actes de provocation contre le chef de division de la Sémil, le colonel Bamkoui ne s’est pas laissé conter. A la suite d’un échange téléphonique violent entre l’enseignant de l’université de Yaoundé I et le chef de division de la Sécurité militaire, Dr Fridolin Nke va se répandre en déclarations dans une chaine de radio privée. « Au sujet de la convocation que j’ai reçue relativement à une enquête de sécurité, le colonel Bamkoui n’est pas encore né ! Qu’il laisse l’autre là. Je ferai un direct facebook le 20 juillet prochain pour donner ma position aux Camerounais », va-t-il indiquer.
Selon certains analystes de la scène politique nationale, depuis l’élection présidentielle de 2018 où le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto, a essayé de manipuler l’opinion nationale et internationale en prétendant qu’il était le vainqueur, l’espace public national n’a connu de cesse de révéler de pseudos éclairés hommes politiques alliés à ce « petit parti ». Ceux-ci écument les médias (plateaux de té lévisions, réseaux sociaux, radios) pour distiller des propos haineux susceptibles d’entrainer des belligérances entre les Camerounais.
C’est notamment le cas avec les Pr. Alain Fogue, Olivier Bibou Nissack, Mathieu Youbi, Thierry Okala Ebode ou encore Dr Fridolin Nke. Pour nos analystes, donneurs de leçons devant l’éternel, ces politiques ne prêchent pas toujours par l’exemple. Et la preuve ? L’opération « Survie Cameroun » ou l’appel à une mobilisation prétendument citoyenne lancé par le mentor Maurice Kamto en vue de constituer un fonds d’urgence pour organiser la lutte contre le coronavirus est très vite apparue comme une vaste escroquerie.
RELAIS
Pour nos mêmes analystes, le cas du Dr Fridolin Nke est beaucoup plus atypique. Docteur en philosophie ayant bénéficié des formations en Belgique et au Canada, une fois au Cameroun en 2014, il est recruté comme assistant à l’université de Yaoundé I. Seulement, indiquent nos sources, l’homme ne parviendrait pas à s’imposer sur le plan académique au point où de nombreux étudiants qu’il a encadrés se posent des questions sur son vrai parcours. Sur le plan éthique et de la morale, l’écume des chuchotements indique à tort ou à raison que Dr Fridolin Nke est loin d’être un parangon de probité. Selon ses détracteurs, plusieurs jeunes filles dont il avait eu la charge d’encadrer, ont toutes une histoire rocambolesque à raconter. Vrai ou faux? Toujours est-il que ce qui aurait entrainé la suspension du Dr fridolin de Yaoundé I pour 2 ans pour de supposés faits de harcèlement sexuel et d’agression d’étudiants et de manquement aux obligations professionnelles et la déontologie universitaire. Pour d’autres analystes, l’activisme du Dr Fridolin Nke sur les réseaux sociaux dénote de l’incapacité de cet enseignant à s’imposer sur le plan académique. Au point où sur les plateaux de télévision, il s’illustre davantage par des invectives. Plusieurs de ses collègues en ont eu pour leur compte.
Pour d’autres observateurs, ce populisme astucieusement orienté a un objectif : sortir de l’anonymat, racketter les internautes comme. Sans qu’on ne sache par exemple trop pourquoi, il vient de lancer une collecte pour un procès imaginaire qu’il aurait contre Emile Joël Bamkoui, chef de division de la Sémil. Pourtant, son absence de réserve vient de l’amener à invectiver le chef de l’Etat, chef des Armées qu’il traite de tous les noms d’oiseaux au point d’appeler l’armée à une insurrection et à une mutinerie.
Selon des sources généralement très bien informées, il serait aujourd’hui le relais des réunions secrètes qui se tiennent à la prison centrale de Kondengui par les partisans de Maurice Kamto comme Pr. Alain Fogue. A en croire nos mêmes sources, c’est au cours de ces réunions qu’un mot d’ordre aurait été lancé à savoir : appeler à l’insurrection et à la mutinerie au sein des forces de défense et de sécurité camerounaises. A quelle fin ? Toujours est-il que mal en a pris Fridolin Nke puisque, l’élément posté sur les réseaux sociaux n’a pas échappé à la vigilance du chef de division de la Sémil. Affaire à suivre.
Source : La Nouvelle
