Extrait de l’interview du papa de Choupo Moting à nos confrères de Africa Foot United
Et si on parlait de l’avenir de Choupo-Moting en sélection. Il s’inscrit désormais sur une bonne dynamique ? On sait qu’après la CAN, il était à deux doigts de claquer la porte suite aux choix de Conceiçao.
Il ne faut pas mal interpréter les choses. Après la CAN, il n’était pas en train de claquer la porte. Il claquait la porte à un entraineur, pas à l’équipe. Et les gens confondre toujours ça et je suis sûr que demain, on va toujours confondre… C’est l’équipe nationale qui allait le laisser dans le cas où on continuait avec Conceiçao, ce n’est pas lui qui laissait l’équipe nationale.
En ce qui concerne l’avenir, je peux déjà vous dire et vous êtes les premiers à écouter ça, on va réfléchir s’il faut peut-être laisser la place aux jeunes. Les gens qui veulent mourir au pouvoir là, lui, il ne va pas vouloir mourir au pouvoir. Oui, il est encore jeune mais ça prend la place d’un jeune qui pouvait faire ses preuves. On va réfléchir, il faut que les gens aient leurs chances. Il a eu beaucoup de mauvaises expériences et de bonnes expériences aussi. Et les mauvaises expériences ne sont pas encore finies. Jusqu’à présent, il y en a toujours. Quand je vous dis par exemple et c’est un truc qui m’a vraiment fait mal, les parents des joueurs ont du mal à avoir des tickets. On donne quelques tickets aux joueurs, de classes différentes, on divise les tickets. Tu as ta femme, tu as ton père, tu as tes enfants, les tickets ne suffisent pas, il faut aller supplier… Moi, je demande des tickets, ça devient tout un problème… Or lorsque tu regardes toutes les autres équipes, même africaines, les parents des joueurs sont traités d’une certaine façon. Ils sont ensemble et moi, je m’attendais qu’avec Samuel Eto’o qui combattait ça aussi, que les choses soient différentes. Je n’ai pas vu ça ici et lui aussi (Choupo-Moting, NDLR) ça ne lui a pas plu. Mais, on ne bavarde pas, on ne dit rien, on fait d’abord le travail. Après le travail, il faut qu’on réfléchisse sur comment il faut que les choses se fassent. Quelque chose qui m’a encore choqué, pour le match du Sénégal d’hier (huitièmes de finale, NDLR), je m’en vais voir El Hadji Diouf, je lui demande un ticket, il me dit : « viens ». J’arrive là-bas, il n’est pas encore là mais je trouve qu’il a laissé des consignes qu’on me donne deux tickets VIP. Je n’ai jamais vu un ticket VIP du Cameroun. J’ai les deux tickets avec moi, je vais les photographier. Juste parce que je suis le père d’un joueur du Cameroun, on me donne deux tickets VIP. Au Cameroun, depuis que le pays joue, même à la CAN et tout ça, je n’avais pas de ticket VIP, j’entrais dans la loge VIP parce que je rencontrais Samuel Eto’o par hasard dehors et il me disait : « papa, viens on entre ». C’était le cas par exemple en Egypte. Mais le Cameroun n’a jamais fait ça. Dans des équipes, on traite les parents des joueurs différemment. Le joueur est au terrain, la Hayya Card de sa femme n’est pas faite, sa femme est venue en retard parce que sa Hayya Card ne sortait pas et c’est le Cameroun qui s’en occupe. Et le joueur est là, il se prépare, il va se préparer à 100% comment sachant que sa famille n’est pas OK ? Vraiment, si les choses comme ça ne sont pas réglées, il faut qu’on réfléchisse. Il y a eu beaucoup de bonnes expériences, il ne va jamais regretter d’être venu en équipe nationale. Ça ne veut pas dire qu’il arrête, je dis simplement qu’on réfléchit là-dessus
