Amnesty International a exhorté les autorités camerounaises à s'abstenir de recourir à la force contre les prisonniers et à ouvrir une enquête sur l'utilisation d'armes à feu et de balles réelles lors des récentes manifestations à Kondengui.
Une manifestation de prisonniers dans les locaux de la prison centrale de Kondengui, lundi a entraîné la destruction de propriétés dans la prison ainsi que des prisonniers blessés. Cela a poussé les forces de sécurité à tirer plusieurs fois en l'air pour disperser les manifestants.
Les autorités camerounaises doivent s’abstenir de recourir à une force excessive contre les prisonniers et enquêter de manière indépendante et efficace sur l’utilisation d’armes à feu et de balles réelles rapportée au cours de l’émeute, a déclaré Marie-Evelyne Petrus Barry, directrice d’Amnesty International pour l’Afrique occidentale et centrale.
Notons que les conditions de détention sont absolument désastreuses à Kondengui, une prison surpeuplée où de nombreux prisonniers attendent d'être traduits devant un juge. Tant que cette situation ne sera pas résolue, le risque de nouvelles violences est réel.