Après la petite Kimora dans le véhicule de sa maman sur le chemin de l’école à Buea le 14 octobre 2021, la jeune TATAW Brandy âgée de 7 ans a été atteinte mortellement par une balle ce vendredi à Bamenda. Une mort de trop dans cette partie du pays en crise sécuritaire, qui fait suite à un cas d’indiscipline d’un usager de route, doublé de mépris en vers nos Forces de l’Ordre.
Dans la ville de Bamenda, un véhicule particulier conduit par un responsable d’une Microfinance, a été interpelé par le Poste de Contrôle de Police institué au quartier Nkwem, au lieudit « Dream Land Snack Bar ». Le conducteur de véhicule, le nommé NGUM Goodluck a refusé d’obtempérer. Puis s’en est suivie une chasse à l’homme.
Dans la poursuite de cet usager indiscipliné et, au regard de la crise sécuritaire qui secoue cette région du Nord-Ouest, et sa voisine du Sud-Ouest, le garde de la paix FAGHA Alain, comme l’exigent les règles de son métier, n’a eu d’autre choix que d’ouvrir le feu pour tenter d’immobiliser le véhicule en fuite.
Malheureusement, une balle perdue va atteindre mortellement une élève, la nommée TATAW Brandy, qui, apprend-on se trouvait de l’autre côté de la route.
Dans un communiqué rendu public le même jour, le Délégué général de la Sûreté Nationale, Martin MBARGA NGUELE a adressé ses condoléances à la famille de la jeune Brandy Tataw. Il est également revenu sur les circonstances du drame.
Ci-dessous la teneur de ce Communiqué du Patron de la Police camerounaise :
Un drame qui vient ainsi rappeler la mort d’une autre écolière le 14 octobre dernier dans la ville de Buea, dans la région du Sud-Ouest. Agée de 05ans, la petite Minex Kimora à bord du véhicule de sa maman qui partait la déposer à l’école a été tuée par une balle lâchée par un gendarme au quartier Molyko, suite à une mésentente à poste de contrôle. Un acte que la population en furie n’a pas laissé impuni.
Ce gendarme, le nommé MVOGO Achille, avait tenté de s’enfuir, avant d’être vite rattrapé par une foule en colère qui l’avait aussitôt lynché à la mort.
Des morts et bien d’autres qui auraient pourtant dû être évités si les populations faisaient preuve de civisme et du respect envers nos instituions. Surtout lorsqu’il s’agit des institutions des Forces de l’Ordre et de la Sécurité, au front dans ces régions en proie aux exactions des sécessionnistes.
Les faits de Bamenda aujourd'hui, ceux de Buea hier, donnent raison aux analystes qui pensent que la solution à la crise anglophone est entre les mains des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest elles-mêmes. Celles-ci, pensent ces analystes, sont capables d'extirper tous ces séparatistes de leurs trous et mettre un terme à cette guerre qui dure depuis cinq ans aux dépens des mesures prises par les pouvoirs publics. Mais tant que ces populations vont continuer à entretenir un sentiment de méfiance, de mépris vis-à-vis des forces régulières, l'on restera loin de sortir de l'auberge. Malheureseuement, le sang des innocents comme celui des petites Kimora ou Brandy, continuera de se verser.
