La république imaginaire avait donné un ultimatum de 5 jours au gouvernement, pour prouver que Mancho Bibixy, l’un des leaders de la contestation et tous les autres détenus anglophones extirpés de leurs cellules après la mutinerie du pénitencier de Kondengui sont en vie.
En effet, comme une trainée de poudre, une information est diffusée sur la toile, comme quoi Manchou Bibixy qui n'a pas été vu depuis depuis, aurait trouvé la mort suite aux actes de tortures physiques et psychologiques qu’il aurait subies dans un endroit tenu secret par les forces de l’ordre et de sécurité. Furieux, les separatistes vont donner 05 jours au gouvernement pour prouver le contraire.
S’exprimant donc en faux contre cette information, le Ministère de la Communication, René Emmanuel Sadi, va indiquer hier 30 juillet par un message sur twitter, que Manchou Bibixy a été « repéré » parmi les 177 meneurs du mouvement d’humeur à la prison centrale de Kondengui, et « se porte bien », au « même titre que les autres co-deténus insurgés ». Il mentionne par ailleurs qu'ils sont toujours « en cours d'exploitation ».
Sauf que cette sortie loconique du porte-parole du gouvernement n'est pas suffisant pour rassurer Ayuk Tabe, président autoproclamé de la république chimérique de l’Ambazonie.
Dans une lettre adressée au ministre de la Justice par l'intermédiaire du greffier de la prison de Kondengui, Julius Ayuk Tabe, chef du mouvement et son etat major, annoncent qu’ils entreront en la grève si leurs avocats ne confirment pas qu'ils ont rencontré des membres de son « peuple », en particulier Mancho Bibixy, Penn Terence, Tsi Conrad, Ngalim Félix, Tita Tebit, Che Luther, Tang George.
