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Cameroun : Lettre ouverte à Samuel Eto’o, le pichichi national

Depuis que l'artiste Mama Nguea, gravement malade, a lancé un cri de détresse à l’endroit de Samuel Eto’o, nombreux sont ces internautes qui s’essayent au même exercice mais dans une logique plutôt ironique.

Lisons la lettre du Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzou au pichichi national

Mon cher Samuel, voilà déjà plus de 8 mois que j’ai été victime d’un accident de voiture et souffre depuis lors de nombreuses blessures et marche même avec les béquilles. Depuis mon accident, tu ne m’as même pas envoyé 5 FCFA.

Je viens donc par cette lettre t’informer que j’ai besoin d’argent pour continuer mes soins. Je te préviens d’abord, si tu fais comme ça et je meurs sans que tu ne m’ai envoyé l’argent pour mes soins, il ne faut pas passer à mes funérailles. Mon cher Pitchichi, comme ton cœur est seulement en Côte d’Ivoire maintenant, je ne sais même pas si tu as les nouvelles du pays. En Octobre dernier, alors que nous disions qu’on a déjà trop « souffrance » dans ce pays, qu’on a déjà trop eu « la tore » et qu’il faille le changement pour une meilleure gouvernance et une meilleure répartition de nos richesses, tu as dis non et appeler le peuple camerounais à renouveler sa confiance à Paul Biya.

Voilà, on t’a écouté, Lopaire est toujours là, et comme c’était prévisible, « ON SOUFFRE »! Pendant ce temps, nos frères continuent d’être assassinés dans le Southern Cameroon. On parle déjà de plus de 2000 morts et des centaines de milliers de déplacés. Je ne sais pas si tu as vu les images de Bamenda aujourd’hui hein, c’est grave là bas. C’est toute la ville qui est entrain de déménager.

En ce moment où nous parlons, ils sont des milliers à dormir à la gare routière espérant trouver un véhicule...Pour où? Eux-mêmes ne le savent, le plus important étant de fuir le plus loin possible de la zone de guerre. En plus des déplacés externes, voilà des milliers d’autres de nos compatriotes qui vont se retrouver partout dans nos grandes villes comme Bafoussam, Yaoundé, Douala dans des conditions d’indigence extrêmes. Je te laisse imaginer la suite...!!!

En outre, les crimes rituels ont droit de cité. On assassine désormais nos enfants comme on achète des jouets au marché. Là bas de l’autre côté du Nord, quand on n’assassine pas les mamans avec leurs bébés au dos, c’est le manque d’eau qui tue. Dans la quête de cette denrée devenu très rare, un père de famille perdait quatre de ses enfants dernièrement. Au même moment et en pleine capitale Yaoundé, ça fait des semaines que les populations n’ont pas de lumière. « Après on va dire que quoi » ? Pa’a Popol avait l’habitude de dire que tant que Yaoundé respire, le Cameroun vit. Mon cher Samuel, en ce moment, Yaoundé sent le pourrie, on peut dont aisément et par analogie conclure que le Cameroun est entrain de se mourir.

Mon cher Pichichi, toi même tu sais que tu es le chouchou des camerounais. Seulement, nous avons vu la ruine de notre pays venir de loin si Lopaire continue de rester au pouvoir, mais toi, tu as dis qu’il peut et tu t’es porté garant pour lui. Maintenant qu’on souffre, on est obligé de venir vers toi pour résoudre nos problèmes champion. C’est un peu comme dans les affaires de tontine là, si tu te portes garant pour quelqu’un qui emprunte de l’argent et qu’il ne rembourse pas ensuite, c’est toi qu’on va arrêter pour payer la dette.

Tu as donc une dette à assumer envers le peuple camerounais. Il faut seulement payer les factures! Voilà pourquoi j’attends et avec impatience de l’argent pour mes soins de santé. Champion, désolée de te tutoyer, tu sais qu’on est en famille, et ça facilite l’échange. Dr. Modestine Carole Tchatchouang Yonzou Fille de la république »!