Après avoir fait preuve d'intransigeance, le président Biya a finalement convoqué dans un discours très attendu à la Nation, le « grand dialogue national », ceci pour tenter de mettre fin au violent conflit dans les régions du Sud-ouest et Nord-ouest.
Le président Biya a fait savoir que ce dialogue sera présidé par le Premier ministre Joseph Dion Nguté, et rassemblera les différentes composantes sociales, y compris des représentants des forces de défense et de sécurité, ainsi que ceux des groupes armés.
Le SDF est la première formation politique qui a réagi à cette initiative du chef de l’Etat. Le parti de Ni John Fru Ndi a émis 6 conditions avant la tenue du grand dialogue national. Le SDF a surtout mentionné qu’il n’était pas normal d’intégrer l’armée dans ces pourparlers qui sont essentiellement politiques. Une déclaration qui a suscité une réaction rapide des hommes en tenues
« En tant qu’armée professionnelle, respectueuse des institutions et soucieuses de préserver l’intégrité territoriale et les valeurs nationales, les forces de défense auront par conséquent beaucoup à apporter à ce dialogue » a riposté le Capitaine de Frégate, Cyrille Serge Atonfack, chef division de la communication au ministère de la défense.
« L’armée camerounaise sera en terrain connu pour discuter des sujets tels que l’unité, l’intégration nationale, le vivre ensemble, la paix et la sécurité, le bilinguisme, la diversité culturelle, la cohésion sociale, la reconstruction et le développement des zones de conflits, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le système éducatif et judiciaire, la démobilisation et réintégration des ex combattants », a ajouté l'officier supérieur
