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Grand dialogue national : Voici Quelques réactions à chaud après la cérémonie d’ouverture

Nos confrères d’Agence Cameroun Presse ont recueilli a chaud les réactions de quelques personnalités présentes au Palais des Congrès ce matin, pour l’ouverture du grand dialogue national convoqué par le chef de l’Etat en vue de trouver les solutions à la crise sécuritaire grave dans les régions du Nord-Ouest et Sud-ouest.

Maire de Maroua

Vous savez, la tenue de ce grand dialogue national nous offre l’occasion d’oublier nos différents maux, nos différends, ce qui nous divise et, nous pensons que c’est une opportunité que nous ne pouvons pas manquer. Au-delà du discours du Premier ministre, il s’agit beaucoup plus de saluer la présence des ex combattants. Ils sont venus faire un mea culpa et nous croyons que cela est de bon aloi, pour la suite de ces assises.

Cardinal Christian Tumi

Je suis heureux de vivre ces moments. C’est très bien, cela m’encourage, je suis heureux de voir la présence des ex combattants. Cependant, les vraies choses seront dites lors des travaux en commission. J’étais plein d’émotion lorsque ces enfants ont pris la parole. Et, c’est ce qui devra être fait, au cours des prochains jours. La parole doit être donnée à tout le monde et, chacun doit respecter l’opinion des autres, même si cela va en contradiction avec ce qu’on pense. Les blessures ont été faite de part et d’autre, nous avons perdu les membres de nos familles ; c’est donc l’occasion pour nous de reconstruire de nouvelles bases, à travers lesquelles nous allons tous nous reconnaître ;

Ni John Fru Ndi

Je crois que tous ensembles, nous allons trouver des solutions, mais, au-delà des discours et des travaux en salle, il est important de penser à l’implémentation réelles des résolutions qui seront prises ici. La non pratique de la décentralisation est et demeure un véritable problème. Quand on dit le pouvoir au peuple, est ce que cela est réel ? Il existe des entreprises qui sont installées dans les régions du Nord et du Sud Ouest, mais, nous nous rendons compte que ce sont les mêmes managers qui reviennent tout le temps. Le SDF prend part à ces débats pour dire que le fédéralisme est important, car, cela donne l’opportunité à chaque région de se développer, de prendre ses responsabilités et, au cours des prochains jours, nous allons contribuer à ce que nous puissions parvenir à ce que cela soit réel.

Baleguel Nkot

C’était des moments émouvants, surtout lorsque les jeunes ont parlé. Les débuts sont encourageants et, notre souhait est que cela soit ainsi, jusqu’à la fin des travaux. Notre objectif à tous, je le crois fermement, est le retour à la paix. Par conséquent toutes les commissions doivent aller dans cet objectif.

Cabral Libii

J’ai été particulièrement marqué par le courage et la franchise affichée par cet ex combattant. Ce jeune, au-delà du discours officiel qui lui a été demandé de lire, a finalement pris la parole pour dire ses pensées profondes. Il a fait part du sentiment réel qui l’animait. Un discours qui, au-delà de l’émotion suscitée, nous a tous mis face à nos responsabilités. Et, je pense que c’est dans cette logique que s’est inscrit le Premier ministre, qui a fixé les bases de ce qui doit être fait durant les prochains jours. Je regrette néanmoins cette forte prégnance d’un parti politique, c’est à regretter. Toutefois, nous avons accepté de prendre part à ces assises, pas comme des faire valoir et, si à un moment, nous nous rendons compte que c’est ce qu’on attend de nous, nous irons vaquer à d’autres occupations. Le PCRN a pris le parti de travailler avec fermeté, conviction, dans un esprit d’apaisement, pour que le retour à la paix soit réel.

Maire de Douala II

Nous sommes déjà très satisfaits pour la tenue de ces assises. La prise de parole des jeunes a suscité beaucoup d’émotion dans la salle et, nous avons mieux compris les raisons qui ont amené ces jeunes à rejoindre les bandes armées. Leur courage est à saluer parce qu’ils ont accepté de venir nous parler de leurs frustrations. Ils ont démontré qu’ils veulent revenir à de meilleurs sentiments. C’est à nous de leur montrer que nous sommes prêts à les accompagner dans cette reconversion. Et, je crois que chacun de nous va travailler pour que cela soit une réalité. Propos recueillis par Nicole Ricci Minyem