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Crise anglophone : Les ONG accusent le gouvernement d’avoir abandonné les refugiés

Selon un rapport du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), les familles qui accueillent les déplacés internes de la crise anglophone, ne bénéficient pas du soutien permanent des pouvoirs publics camerounais.

C’est également le constat fait par une partie de la société civile camerounaise dont le Réseau de lutte contre la faim (Relufa). L’ONG spécialisée dans la gouvernance foncière a identifié des dizaines de familles d’accueil des déplacés internes de la crise anglophones reparties à Yaoundé la capitale du Cameroun.

Face aux défaillances du système d’accueil les ong s’organisent pour aider les familles à mieux relever les défis que pose l’arrivée de nouvelles personnes en leur sein.

Au titre de contribution, le Relufa a offert  lundi passé  à ces familles, des denrées alimentaires de première nécessité, notamment des huiles végétales, céréales, des légumes... " Le Relufa ne travaille pas dans l’assistance humanitaire. Nous travaillons pour améliorer la sécurité alimentaire à travers la bonne gouvernance foncière", a d’entrée de jeu précisé Jaff Napoléon Bamenjo coordonnateur national du Relufa. Poursuivant, "nous avons constaté que le problème des déplacés internes du Nord-ouest et du Sud-ouest à cause du conflit anglophone, prenait de l’ampleur. Nous avons surtout remarqué qu’il y a des familles d’accueil qui ont des difficultés pour venir en aide aux déplacés internes et nous volons à leur secours, voilà le sens de notre geste".

Les maigres revenus des accueillants ne leur permettent pas de satisfaire aux besoins des nouveaux arrivants, " j’accueille majoritairement des membres de ma famille des deux régions qui fuient les exactions des groupes terroristes. Certains expriment encore le souhaite de venir ici à Yaoundé. Ce n’est pas facile d’offrir l’hospitalité à tout ce monde malgré ma volonté, je n’ai qu’un maigre salaire.

Le gouvernement ne nous soutient pas. Alors nous pouvons seulement dire merci aux membres du Relufa pour ce grand geste d’amour", a déclaré pour sa part Linda Susan la trentaine habitant du quartier Biyem-Assi qui reçoit une demi dizaine de déplacés de la crise anglophone.

Selon Linda, la vie est devenue difficile chez elle avec de nouvelles bouches à nourrir et des personnes à loger, " pour dormir, chaque soir je transforme mon salon en dortoir, nous mettons les matelas au sol. Mon salon est méconnaissable dès la tombée de la nuit". La crise anglophone qui a démarré en fin octobre 2016 par des revendications sociopolitiques s’est aggravée. Selon Ocha plus de 500 mille personnes sont déplacées à l’intérieur du pays. Et plus de 600 mille enfants sont privés d’école depuis trois ans. La crise a déjà fait plus de 2000 morts dont plus de 300 éléments des forces de défense et de sécurité.

 

avec Koaci