Jean Arthur Awoumou, un visage bien connu des téléspectateurs d’Afrique Média, est décédé ce 12 février 2020.
Dans le texte suivant, Henry-Paul Diabate Manden, journaliste et consultant média rend un hommage mérité à l’illustre disparu
Lui, c’était jean Arthur Awoumou, frère d’Afrique, camarade de la Libération du continent mère. Dès notre première rencontre sur Afrique Media TV, je l’ai tout de suite remarqué. Déjà, Sa phraséologie toute révolutionnaire, qui déparait dans la galaxie panafricaine, avait son parfum militant de la ligue communiste des années 60, (réactionnaire, tiers-monde, fantoche, avatar…) Elle détonnait en ce nouveau millénaire, mais elle me rappelait la littérature militante de gauche des grands idéalistes.
D’instinct, je me suis rapproché de cet être austère, l’esprit enfiévré du Grand soir qui aimant tant les cravates rouges façon Alain krivine. Aussi, il était pratiquement impossible de rater dans la mosaïque humaine bigarrée qui écumait les plateaux d’Afrique média TV, ce théoricien exalté de la souveraineté de l’Afrique de par son engagement entier et sa remarquable disponibilité à défendre l’indépendance de l’Afrique était un des atouts forts dans la lutte contre le FCFA, les bases militaires en Afrique, le solde du contentieux colonial…
Lorsque à l’initiative insistante du duc kiyek de Kiki, je tenais une tribune forte sur le lien entre histoire et développement, à Yaoundé, sur royal FM, il avait tenu à enrichir intellectuellement le débat sur la présence des forces étrangères en Afrique et le sous développement du continent depuis l’arrivée des soldats de l’Onu au Congo en 1960. Et à la sortie de l’émission, pendant que nous trinquions dans un pub, il m’a fait la proposition insistante de recréer un nouveau front de la gauche au Cameroun qui soit l’avant garde de la révolution africaine.
Nous réfléchissions sur le corpus idéologique à donner à notre task force. Hélas, jean Arthur est parti rejoindre en forêt les camarades Ossende Afana, mongo beti, Tom Mboya, Hector Paterson, Steve Biko, Norbert Zongo….
Comrad, vaya con dios
