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Cameroun : Après avoir soutenu les marches interdites du MRC, Djeukam Tchameni se retourne et tacle Maurice Kamto

Dans une tribune libre publiée vendredi dernier, Djeukam Tchameni critique la qualité des rapports entretenus entre les membres de l’opposition politique au Cameroun. « Il règne depuis 2 ou 3 ans un climat malsain au sein de ce que l’on peut appeler opposition au Cameroun », déplore le président du Mouvement pour la démocratie au Cameroun et l’interdépendance (MDI). Une entité politique qui œuvre pour la mise en place d’un « Large Front de toutes les forces du changement ».

« Certains qui s’autoproclament des « vrais opposants » accusent les autres d’être des taupes », note cet acteur qui a occupé les premières lignes dans le combat politique lors de la venue du multipartisme (années 1990). Ancien compagnon de lutte d’Anicet Ekane, Me Yondo Black, Ni John Fru Ndi etc. Djeukam Tchameni, fustige également le manque de reconnaissance des jeunes loups de la nouvelle classe opposante à l’endroit des anciens. 

« D’autres qui ont fait leur entrée dans la lutte récemment déclarent que tous ceux qui ont lutté avant eux ont échoué et n’ont rien à apporter -même sous forme de conseils- dans le combat de l’heure, car les temps ont changé », fulmine-t-il. L’intolérance « extraordinaire » et la « promotion de la pensée unique » qui caractérisent ces responsables politiques qui ambitionnent de prendre la place de Paul Biya, l’incommode au plus haut point. « Soit tu es d’accord en tous points de vue avec moi, soit tu es un infiltré qui fragilise l’opposition ».

Pis, « Les chantres de ce doute systématique et cette suspicion généralisée sont paradoxalement des anciens rdpcistes récemment convertis à l’opposition. Ayant un passé douteux qu’ils souhaitent cacher, ils veulent effacer l’histoire des luttes antérieures. Ne s’étant pas départis de l’esprit dictatorial du parti unique, ils sont allergiques à tout débat contradictoire ».

Si Djeukam Tchameni se garde de citer nommément les personnalités politiques visées par son brulot, la cible de cette volée de bois vert se précise dans la suite de sa déclaration : « Ce qui est le plus amusant est que ces anciens collaborateurs de Biya que l'on a accepté par tolérance démocratique au sein de l'opposition veulent désormais être ceux qui distribuent les bons points et dire qui est un ‘’vrai opposant’’ et qui ne l'est pas. ? c'est le monde en l'envers », assène-t-il.

Pour qui connaît l’environnement politique du pays, les choses semblent claires. A l’analyse, cette saillie donne à penser que Djeukam Tchameni s’adresse en premier chef à Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

En tout cas, la lecture entre les lignes des deux dernières strophes ci-dessus tirées de sa tribune laisse peu de place au doute quant à ce que cette sortie vise à accabler l’ancien membre du gouvernement qui a occupé le strapontin de ministre délégué auprès du ministre de la Justice entre 2004 et 2011.

De plus, classés 2e avec 14,23 % des suffrages à l’élection présidentielle de 2018, Maurice Kamto et son parti se positionnent comme la principale force politique de l’opposition face au régime de Paul Biya. Sur les réseaux sociaux, des membres de ce mouvement politique qui ont boycotté les récentes élections législatives et municipales, sont très souvent pris à partie pour leur intolérance vis-à-vis de ceux qui osent porter critique sur leur leader.

Alors que le MRC s’activait à organiser les marches interdites du 22 septembre dernier, Dominique Djeukam Tchameni avait été reçu au siège du MRC par Maurice Kamto. « Avec Maurice Kamto, nous avons parlé de la construction d'une collaboration MDI-MRC en vue de la mutualisation de toutes les forces politiques et sociales du Cameroun et de la diaspora, afin d'obtenir la paix dans le NOSO et un code électoral consensuel et ce, par tous les moyens légitimes et pacifiques. L'unité fera notre force… », avait déclaré le président du MDI. C’est à croire qu’après cette charge du Leader du MDI, les termes de cette « collaboration » vont changer. Surtout après la levée de boucliers observée depuis la publication de ce pamphlet le réseau social Facebook.

 

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