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Cameroun : « Voici pourquoi je n’ai pas trahi Maurice Kamto », Djeukam Tchameni

Le cliché d’une rencontre politique entre Dominique Djeukam Tchameni et Maurice Kamto avait fait tour des réseaux sociaux, laissant clairement transparaitre une coalition entre ces deux opposants au régime de Paul Biya.

Pris a partie par les militants du MRC qui l’accusent d’avoir trahi Maurice Kamto, Djeukam Tchameni, a tenu à apporter toutes les clarifications

Lecture de sa réponse

« Parce que ce jeune paraissait se tromper sincèrement, je vais prendre une minute pour restituer les faits :

Voici la vérité

1- Le 08 septembre 2020, j'ai rencontré Kamto à Yaoundé et non à Douala

2- Pendant notre rencontre, nous avons parlé de la construction d'une large coalition des partis et associations

3- Kamto ne m'a jamais parlé du projet de marches du 22 septembre

4- Le Mrc n’a jamais invité ni le Mdi, ni le C3 à participer aux marches.

5- J'ai appris dans les médias que ce parti avait des marches prévues mais je n'ai pas l'habitude d'aller assister à un événement sans y être formellement invité.

6- Si j'avais été invité à participer, j'aurais rappelé à Kamto qu'au cours de notre discussion du 8 Septembre, nous avions discuté des causes de l'échec des marches antérieures.

7- J'avais dit et il avait approuvé qu'une marche qui a une centaine de manifestants est une question de trouble à l'ordre public. Une manifestation qui a des dizaines de milliers de participants est un acte politique

8- Aucune organisation au Cameroun ne peut aujourd'hui organiser toute seule une manifestation non autorisée ayant des dizaines de milliers de personnes.

Le seul moyen d'atteindre cet objectif est de Mutualiser les énergies au sein d'une large Coalition qui appellera le peuple à sortir autour de thèmes unificateurs et non partisans

9- Or une coalition se construit méticuleusement, avec sérieux et humilité. Ça prend du temps et plusieurs réunions car les décisions doivent toujours être consensuelles.

10- L'organisation d’une manifestation qui ne sera pas autorisée par le régime nécessite aussi une démarche méticuleuse et appropriée. Étant donné les risques inhérents pour les manifestants chaque étape doit être préparée avec le plus grand soin. Il n'y a pas de place pour l'amateurisme.

11- Il est donc clair qu’entre le 8 et le 22 septembre, il n'y avait pas le temps de construire la coalition d'une part et de lancer une manifestation sérieuse au nom de cette coalition

12- Ceci dit cela reste le droit inaliénable de chaque organisation de lancer des petites marches de temps en temps. Mais le résultat est connu d'avance. Beaucoup de buzz mais très peu de manifestants qui seront traités invariablement comme des voyous qui troublent l'ordre public.

13- Je répète, la police peut taper et arrêter 100 manifestants mais jamais elle ne peut affronter 100 000 manifestants encore moins les arrêter tous. Donc, si on veut du succès politique avec nos marchés, nous savons quoi faire: on construit la coalition et la coalition appelle à une marche.

14- Comme on pouvait s'y attendre, le pouvoir a profité du petit nombre des manifestants du 22 septembre pour refuser de considérer le caractère politique de la manifestation. Ceux qui ont été arrêté on été traduits devant les tribunaux.

15- Le Mdi par ma voix a condamné cette violation des droits civiques et politiques et demandé la libération des manifestants pacifiques.

Nous sommes aussi en contact permanent avec Me Simh qui dirige l'équipe des avocats qui œuvrent pour la libération des prévenus.

16- En attendant, nous continuons à œuvrer discrètement pour la construction d'une large coalition car sans elle, on ne pourra jamais faire bouger les lignes ».