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Cameroun-Crise anglophone : Cardinal Christian Tumi : « Je suis sûr que si le président de la République connaissait ce qui se passe actuellement, il l’aurait condamné. Mais au contraire, il a félicité l’armée pour le bon travail abattu… »

Cardinal Christian Tumi

C’est dans une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux que le cardinal Christian Tumi, ancien archevêque de Douala aujourd’hui à la retraite, s’est une fois de plus invité à la crise qui perdure dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest du Cameroun depuis novembre 2016.

Agé de 87ans, l’homme de Dieu pense que ce qui se passe dans les régions anglophones du Cameroun aujourd’hui est « condamnable ». Selon lui, le président de la république n’est pas suffisamment informé de la situation de ces régions.

« Je suis sûr que si le président de la République connaissait ce qui se passe actuellement, il l’aurait condamné. Mais au contraire, il a félicité l’armée pour le bon travail abattu pour faire revenir la paix », souligne-t-il.

Le prélat atteste les informations selon lesquelles les villages ont été brulés dans la localité Kwa Kwa, département de la Meme, région du Sud-Ouest.

« Des villages entiers ont été complètement rasés par l’armée », s’indigne-t-il.

Le Cardinal Christian Tumi, auteur du célèbre ouvrage intitulé « Ma foi : un Cameroun à remettre à neuf » qui a toujours soutenu « qu’il n’y a jamais eu de mariage entre le Cameroun anglophone et le Cameroun anglophone » pense que la violence ne pourra pas ressoudre le problème, au contraire elle pourra plutôt l'enliser

« La violence ne peut jamais faire revenir la paix. La violence entraîne la violence », déclare-t-il.

Monseigneur Christian Tumi condamne avec « la dernière énergie » les meurtres provenant de tous les bords’ « J’ai entendu parler des meurtres de civils… et je pense que cela doit être condamné avec la dernière énergie. Nous, Camerounais, devons respecter la vie, et la vie de tout le monde, même celle des militaires », ajoute-t-il.

Depuis le début de cette crise qui paralyse les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest , les hommes de Dieu se sont toujours montrés favorables à un dialogue franc et inclusif. Dans une sortie très ressente, Monseigneur Samuel Kléda Président de la Conférence épiscopale du Cameroun (CENC) avait déjà invité le gouvernement à ouvrir "un dialogue inclusif "y compris avec les sécessionnistes car disait-il, « Ce sont les sécessionnistes qui apporteront des solutions aux problèmes socioéconomiques qui sont les leurs »