Tout à croire que le philosophe contestataire s’adresse au redoutable Col Émile Joel Bankoui, patron de la sécurité militaire (Semil).
Le Dr Fridolin Nke ne recule devant rien. Il ne veut point se laisser intimider par le Col Bankoui, le costaud gendarme avec ses presque 2 mètres et près ses 150 kilogrammes.
Ce matin, il a laissé un message laconique sur la page Facebook : « Les Colonels forts font le coup d’État et embrouillent le peuple. Ils ne menacent pas les philosophes et n’entretiennent point l’industrie des cadavres », a-t-il publié.
Certainement une autre pique subtile adressée au col Bankoui. L’officier supérieur de l’armée camerounaise avec qui il a maille à partir depuis quelques temps.
Pour mémoire, tout serait parti d’un live sur Facebook, dans lequel le Dr Fridolin Nké appelait les militaires au front dans les régions anglophones contre les séparatistes à piétiner les ordres de leur hiérarchie.
Le Dr Nke soutenait alors que les forces de défense et de sécurité n’ont pas vocation à massacrer les populations. Des déclarations qui auraient immédiatement provoqué le courroux du col Emile Joël Bankoui.
L’universitaire à la grosse gueule, doit répondre des accusations « d’appel à l’insurrection et à la mutinerie au sein des forces de défense et sécurité ».
De l’avis de certains, le Dr Nke s’amuse avec le feu.
Tous ceux qui se sont déjà frottés au Colonel Bamkoui au Mindef, garde de lui de très mauvais souvenirs. On se souvient notamment du traitement réservé à Sébastien Ebala.
Cet activiste avait été happé le 17 avril 2020 à Yaoundé par les éléments de la Sécurité Militaire, alors qu’il invitait les camerounais à marcher sur Etoudi pour renverser le Président Paul Biya.
Mbombock Mbock, un autre activiste, dit avoir été torturé par le Colonel Bankoui dans ses bureaux sis au ministère de la défense à Yaoundé, puis conduit au secrétariat d'Etat à la défense, avant d’être finalement jeté à la prison centrale de Koondengui.
