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Cameroun-Le Mouvement Pour une Refondation du Cameroun invite les partis politique à boycotter les sénatoriales du 25 mars.

Patrice Silo Edimo Ekwe

Le Mouvement Pour une Refondation du Cameroun, Constatant la faillite généralisée de l’Etat RDPC et la grave détérioration des conditions de vie de notre peuple, résultant de la mauvaise Gouvernance d’un CLAN ;

Constatant que sous le régime du système RDPC, la terreur et la corruption sont devenues un mode de Gouvernance qui empêchent le peuple de revendiquer ses droits ;

Constatant que les Institutions et la Justice sont soumises et instrumentalisées ;

Constatant qu’il s’en suit une répression systématique et violente de toute expression des libertés et droits fondamentaux à l’encontre des combattants des droits de l’homme, des journalistes et des militants des partis politiques de l’opposition ;

Constatant que la question d'impartialité se pose vis à vis d’ELECAM et du Conseil Constitutionnel, qui sont acquis au pouvoir en place. On ne peut pas être juge et partie à la fois, de ce fait, il y a un "conflit d'intérêt". Il serait primordial que ces deux Institutions puissent être réformées de fond en comble avant les élections sinon il y aura toujours un effet répétitif sur des élections biaisées.

En conséquence, Nous, Membres du Mouvement Pour une Refondation du Cameroun :

Interpelons les Camerounaises et les Camerounais au sursaut patriotique ; Interpelons le SDF, l’UDC, le M.P, le MRC, le CCP et tous les autres partis politiques de l’opposition camerounaise à boycotter les élections sénatoriales du 25 mars 2018 – c’est un processus basé sur la tromperie et le mépris ;

Demandons d'ôter toute légitimité à nous représenter à tout candidat qui serait élu lors de ces élections, ainsi qu'à ceux qui s'y présentent ;

Elles sont taillées sur mesures au bénéfice d’un clan, le RDPC et au profit des symboles de la corruption que le peuple n’a de cesse de combattre.

Elles traduisent le mépris du système RDPC à l’égard de la Constitution de 1996 :

« Loi n° 2006/006 du 14 juillet 2006 fixant les conditions d’élection des sénateurs CHAPITRE IV DU COLLÈGE ÉLECTORAL Article 11 :

(1) Les sénateurs sont élus dans chaque région par un collège électoral composé des conseillers régionaux et des conseillers municipaux. »

Où sont les conseillers régionaux ?

Le devoir de tout citoyen, lorsqu’une élection est organisée démocratiquement, et que son résultat peut avoir un effet politique sur les institutions, est d’utiliser son droit de vote. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas au Cameroun. Les élections sénatoriales du 25 mars 2018 ne sont qu’une farce électorale. Elles n’ont d’autre but que d’afficher un acte démocratique et légitimer ainsi tout le système RDPC. D’ailleurs, comment se faire prendre deux fois au même piège ? En refusant de tenir compte des dispositions de la constitution concernant le chapitre IV, article 11 du collège électoral concernant les élections des Sénateurs (conseillers régionaux + des conseillers municipaux), le système RDPC a démontré son caractère autoritaire. Aucune élection juste n’y est possible. C’est un devoir citoyen de voter quand le suffrage sert à la souveraineté du peuple, c’est aussi un devoir civique de refuser de voter quand le suffrage vise à détruire la souveraineté nationale.

Le boycott des élections sénatoriales du 25 mars 2018 servira aussi à dénoncer le double jeu politicien du système RDPC. Ce dernier, en effet, d’un côté prétend vouloir un Etat de droit, et d’un autre côté assassine la démocratie.

Face à cette entreprise de liquidation du Cameroun, certaines forces politiques de l’opposition annoncent leur participation à ces élections pour faire parler d’elles. D’autres, espérant obtenir quelques élus, veulent faire du Sénat une caisse de résonnance à leurs revendications. Ce ne sont qu’illusions et prétextes. Illusions, car le système RDPC ignore les petites listes. Prétextes, car en participant à ce simulacre électoral, ces forces politiques cautionnent le système RDPC qu’elles prétendent dénoncer et combattre par ailleurs.

Seuls les partis qui se seront abstenus auront clairement condamné le vote du 25 mars 2018. Leur acte sera une force politique ôtant toute crédibilité à ces élections sénatoriales, et ouvrant un espace sans précédent aux luttes pour un Etat de droit. Le véritable enjeu de cette mascarade électorale sera donc le boycott.

À la suite des mouvements du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le PEUPLE camerounais attend un nouveau souffle… L’engagement du Chef de l’Etat d’un dialogue est séduisant, mais les habitudes perdurent.

Réclamons la mise sur pied d’un DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF et un GOUVERNEMENT de TRANSITION dont les responsables seront désignés à la suite d’une concertation nationale ayant pour mission principale, d’organiser des élections libres, crédibles et transparentes et qui s’engagent à ne pas être candidats ;

Ce DIALOGUE aura pour mission de permettre le Cameroun, notre pays, d’avoir un nouveau système de Gouvernance et une nouvelle Organisation de l’Etat, basés sur une justice indépendante, des services de Police et de l’Armée protégeant les citoyens, assurant l’exercice incontestable des libertés constitutionnelles, garantissant une gestion transparente des ressources nationales, des Institutions fortes et démocratiques mettant les intérêts des citoyens camerounais au centre de tout projet politique ;

Exigeons la libération immédiate et sans condition des prisonniers politiques et d’opinion.

L'heure a sonné à laquelle nous devons tous nous lever, comme un seul peuple pour nous défendre jusqu'au retour à l'ordre légal et faire face à ce petit groupe d'affamés et d’assoiffés du pouvoir qui veulent à tout prix prendre en otage tout un PEUPLE, le PEUPLE camerounais, le Cameroun.

Il s'agit donc, pour le mouvement pour une Refondation du Cameroun, par cet acte de montrer la barrière qui existe aujourd'hui entre le Peuple et ses dirigeants. Refusant de se plier à l'urgence du calendrier du système RDPC, ce boycott est avant tout un point de départ.

Nous appelons encore une fois le Chef de l’Etat de CONVOQUER un DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF. Car il est temps aujourd'hui de nous retrouver pour savoir qui nous sommes et comment vivre ensemble, pour le bien de chacun et de tous. Pour la paix, pour l'avenir, surtout, dans la joie partagée de choisir nos destinées !

LE CAMEROUN est UN et INDIVISIBLE !

Vive le Cameroun ! Président du mouvement pour Une refondation du Cameroun

© Correspondance : Patrice Silo Edimo Ekwe