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Cameroun – Architecture: Des femmes urbanistes en quête de visibilité

Elles ont échangé ce 22 mars 2018 à Douala. A la faveur d’une table ronde organisée par l’agence de communication et de relations publiques FabAfriq. L’objectif étant de surmonter les difficultés et de promouvoir l’architecture comme choix de carrière.

D’après Edith Flaure Mipo Tchinkou, architecte urbaniste: « au Cameroun, nous sommes très avancés en ce qui concerne les lois et textes, mais ce qui bloque c’est l’application de ces lois. On devrait donc veiller à cela de sorte que chacun puisse jouer son rôle. Si vous prenez le travail d’un architecte, vous donnez à un maçon ou à un ingénieur, ça ne peut pas marcher ».

Elle enchaîne : « l’occasion doit être donnée à l’architecte de pouvoir s’exprimer. L’autre problème réside au niveau où les Camerounais se sont longtemps dits que l’architecte est un métier réservé uniquement aux riches. Ce n’est point le cas. L’architecte est l’architecte des pauvres, mais pas des riches. Le pauvre devrait faire recours à l’architecte pour pouvoir avoir son édifice, son espace de vie alors que le riche, lui, a les moyens de casser et recasser et construire ».

Et Yvonne Solange Kemking Epse Bogni, d’indiquer : « dans notre contexte actuel, et ce pendant longtemps on a mis la place de la femme à la cuisine, c’est pour cela qu’aujourd’hui quand on voit une femme architecte, menuisière, ça fait problème. Et cela parce qu’on s’est dit que ce sont les métiers réservés aux hommes. Je dis non, ces idées doivent être balayées. Il est temps que les femmes ayant l’opportunité de fréquenter, de jouir des mêmes droits que l’homme, puissent se spécialiser dans ces métiers longtemps attribués aux hommes comme la profession d’urbaniste, etc. »

La rencontre dernière a donc été un canal de sensibilisation pour la gent féminine. Voilà pourquoi l’équipe organisationnelle de FabAfriq magazine que pilote Adeline Sede Kamga a conseillé l’assistance composée en majorité des femmes: « il faut oser dans la vie. Il faut croire. Il faut surmonter les on-dit d’autrui surtout quand on exerce les métiers comme l’architecture, l’urbanisme, la topographie, etc. Il faut être passionnée ».