Un fonctionnaire camerounais avait été tué et un préfet blessé le jeudi 22 mars 2018 dans une attaque attribuée aux milices pro sécessionnistes.
Le représentant du ministère en charge des questions foncières dans le département du Lebialem (Sud-Ouest) « avait été tué » dans une attaque visant un convoi administratif, apprenait-on d’une source sécuritaire. Zacharie Ungithoh, préfet du département de Lebialem, avait été blessé au cours de cette même attaque.
Le préfet et son équipe se rendaient dans un village de la région pour « faire une évaluation des dégâts causés par l'incendie, supposé criminel, de la maison d'un ministre » lorsqu'ils été pris pour cible par des séparatistes anglophones présumés, avait rapporté un responsable d’une ONG présente dans cette localité.
La situation sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones du Cameroun en proie à l’insécurité depuis plus 16 mois s'est considérablement dégradée. Un Tunisien avait été tué dans le Sud-Ouest mardi 20 mars 2018 lors d'une opération de l'armée visant à libérer quatre otages, deux Tunisiens et deux Camerounais, kidnappés le 15 mars par un groupe armé actif dans cette localité.
Le samedi 17 mars 2018, une trentaine de personnes dont le Prof. Ivo Leke Tambo, PCA du Cameroon General Certificate of Education ( GCE Board) avaient été enlevé toujours dans le Lebialem.
Les séparatistes anglophones qui sont en lutte pour l'indépendance du Cameroun anglophone ont demandé aux représentants de Yaoundé, ainsi qu'aux forces de sécurité et de défense, de quitter leur territoire, les qualifiant de "forces d'occupation".
