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Cameroun-Crise anglophone : Les plans macabres des sécessionnistes

D’après des sources sécuritaires, leurs combattants cherchent à couper la ville de Douala à Limbé.

L’attaque de Penda Mboko le 1er juillet 2018 est suivie de près par les responsables sécuritaires du Littoral et Sud-Ouest. Même si elle n’a pas causé de pertes en vies humaines, les sources militaires restent en état d’alerte. Et pour cause, les Forces de Défense disposent des informations faisant état de l’infiltration des combattants ambazoniens sous le couvert des réfugiés fuyant les combats dans les zones de Muyuka, Ebonji et Mbanga Bakundu. En effet, les forces sécessionnistes cherchent à couper Douala de Limbe.

Voilà pourquoi la ville de Mbanga est placée sous haute surveillance. Les éléments des Forces de Sécurité en poste contrôlent et procèdent aux fouilles systématiques des véhicules à l’entrée et à la sortie du Sud-Ouest. Sauf que le département du Fako, en dehors de Muea, Ekona et Muyuka, n’adhère pas au mouvement en cours dans la région.

Depuis Muyuka et Munyengue où ils ont des incursions récurrentes, les sécessionnistes veulent rejoindre le pont sur le fleuve Mungo, à en croire diverses sources.

En plus, à en croire des sources concordantes, les rebelles sécessionnistes anglophones cherchent à éliminer le maximum d’éléments des Forces de Défense en service dans la zone. D’ailleurs, lors de l’attaque du 1er juillet dernier, cette hypothèse a été confirmée car le bureau du commandant a été ciblé par les combattants, ainsi qu’un local situé à proximité.

Heureusement, confie une source sécuritaire, le sous-officier supérieur ne se trouvait pas à la brigade de gendarmerie au moment de l’acte criminel des séparatistes. D’ores et déjà, de nouvelles factions sécessionnistes encore plus dangereuses et plus armées se créées et sont prêtes à en découdre avec les forces de défense et de sécurité. L’escalade de violence en zone anglophone a mis en lumière de nombreux groupes qui mènent la lutte armée.

La crise anglophone viserait à transformer les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en un vaste terrain d’affrontements pour différentes factions sécessionnistes. Dans la Mémé comme dans la Manyu, des groupes de combattants tentent de faire la loi et s’attaquent ouvertement aux Forces de Défense camerounaises. Le mode d’action de ces groupes identifiés sous deux bannières est désormais bien connu, avec des enlèvements, séquestrations, pillages, attaques des brigades et bien d’autres.

Deux courants en conflit qui se revendiquent l’authenticité de l’action sécessionniste militante, et notamment la majorité des attaques perpétrées contre les troupes républicaines. D’un côté, on retrouve les groupes traditionnels, créés dans la foulée des revendications des années 90, et ceux, plus récents, qui se sont constitués à la faveur de la crise d’octobre 2016.

Dans la première tendance, la Southern Cameroons Defence Forces (Socadef), branche armée de la Southern Cameroon Youth League (Scyl) d’Ebenezer Akwanga, fait office de pionnière. Cette organisation sécessionniste radicale a été créée en mars 1995, mais sa présence était jusqu’alors latente.

On retrouve, à côté de la Socadef, l’Adf de Lucas Ayaba Cho, l’un des proches d’Ebenezer Akwanga dans la mouvance des revendications séparatistes des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.

Les « Ambazonian defence forces » ont revendiqué une série d’attaques à la bombe artisanale perpétrées en fin 2017, ainsi que de nombreuses attaques contre des éléments des Forces de Défense camerounaises.

Selon International Crisis group, l’Adf compte près de 300 membres, ce qui en fait l’un des plus importants de la crise anglophone. Fort heureusement, les forces camerounaises ont lancé plusieurs opérations de ratissage.