×

Veuillez désactiver le bloqueur de publicité SVP!

Vous n'aimez pas la publicité dans les pages, nous le comprenons bien! Par contre, un site d'information sans pubicité ne pourra pas survivre sans revenu publicitaire.

Coopération Corée Du Sud - Cameroun: "Saemaul Undong" expérimente au Cameroun une philosophie de développement qui a marché ailleurs.

© Photo : Roch Kenfack

La Korea international cooperation agency, KOICA, s’est engagée à implémenter dans les zones rurales camerounaises une approche de développement basée sur trois principes : travailler d’abord, servir d’abord les autres, se sacrifier d’abord pour les autres.

Le lundi 2 mai 2016, une délégation de fonctionnaires partis de Yaoundé a séjourné à Fossong-Wetcheng, un des cinq groupements constituant la commune de Dschang. Cette équipe s’est composée de trois personnes : Guemuh Geoffroy Nsofon, directeur du développement communautaire au ministère de l’Agriculture et du développement rural ; Eboka Mary Bokwe, administrateur civil, sous-directeur chargé de la coopération avec les pays émergents au ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT) ; et Billé Sylvie, chef service de la coopération au MINEPAT.

Ces hauts cadres de notre fonction publique sont venus accompagner, sur le terrain, une délégation d’experts conduite par Dr Randall Hoag, directeur de l’école "Canaan global leadersip center", Hye Jong Lee, cadre de l’école "Canaan global leadersip center", Tata Bolivian, chargé de projets à la Korea international cooperation agency (KOICA).

Les deux premiers cités d’entre ces trois experts, partis de Corée du Sud, sont venus animer un séminaire sur l’approche du mouvement sud coréen "Saemaul Undong", appliquée au développement des zones rurales du Cameroun. L’exposé de l’orateur principal, Dr Randall Hoag, peut se résumer de manière très synthétique à trois slogans : travailler d’abord, servir d’abord les autres, se sacrifier d’abord pour les autres.

En d’autres termes, cette devise a interpellé les participants tout au long du séminaire, sur la nécessité de pratiquer un développement auto-centré, en prenant en permanence de petites initiatives ne nécessitant aucune aide extérieure, et cela sans attendre que l’on nous le demande.

Les membres de l’équipe qui a séjourné à Fossong-Wetcheng ont auparavant animé des séminaires identiques dans des localités des communes de : Mbonge, département de la Momo ; Bafut, département de la Mezam ; et Kumbo, département du Bui.

Parallèlement, et dans un souci similaire, une autre équipe s’est déployée dans des contrées des communes successives : d’Awae, département de la Mefou Afamba ; de Diang, département du Lom et Djerem ; de Ngoulemakong, département de la Mvilla ; de Massock Song-Loulou, département de la Sanaga Maritime. Ici et là, ces différentes périples ont été couverts durant la période allant du mardi 27 avril au lundi 2 mai derniers.

De retour à Yaoundé, le mardi 3 mai, un séminaire de restitution générale a eu lieu au quartier Bastos, au siège de la KOICA. Ce dernier séminaire s’est déroulé en présence des délégations venues des huit communes concernées.

Changer de mentalités pour mieux se développer.

Toutes ces rencontres successives sont des manifestations palpables de la mise en œuvre d’un accord conclu en 2015, entre les gouvernements du Cameroun et de Corée du Sud. D’après les termes de cet accord, la KOICA s’est engagée à promouvoir, de 2015 à 2017, un programme pilote de renforcement des capacités des forces vives des zones rurales camerounaises, de sorte que les populations formées apprennent à compter d’abord sur leurs efforts propres, pour mieux se développer.

C’est dans cette intention que du 5 au 28 novembre 2015, une délégation de vingt leaders locaux camerounais a séjourné en Corée du Sud. Cette délégation s’est composée : d’élus du peuple, de chefs de villages, de présidents de Comités de développement…

Le prétexte de cette visite Sud coréenne a été l’organisation d’un séminaire d’imprégnation à la philosophie "New village movement", implémentée par le "Saemaul Undong". Notons que c’est avec cette philosophie que les mentalités des masses rurales Sud coréennes ont été transformées, il y a seulement trente ans, dans le but de favoriser le développement accéléré de l’ensemble du pays.

L’ambition du "Saemaul Undong" pour le Cameroun est de répliquer sur l’ensemble du triangle national, en l’adaptant aux contextes locaux, une méthode qui a fait ses preuves ailleurs.